Samba, un homme qui jongle.
Après le triomphe d'Intouchables, le duo Toledano/Nakache n'a pas choisi la voie de la facilité en parlant d'un Sénégalais sans-papiers, qui est poursuivi pour irrégularité. Il est accueilli dans une association, et notamment par une jeune femme qui a subi un burn-out, et dont les difficultés qu'ils vivent respectivement vont les rapprocher.
Ayant vu tout les films du duo, je pense que je ne ferais que me répéter (d'où ma critique plus courte que prévue) en disant que ce qui ressort ici, c'est l'humanité des personnages ; tous paraissent sympathiques, ont de bonnes bouilles, et ils nous font quand même rire sur un sujet sensible. Quelque part, je le rapprocherais (pour le sujet) de Welcome, mais en version humoristique.
Car oui, c'est souvent drôle, emmené par la bonhommie de Omar Sy (leur acteur fétiche), jeune homme qui essaie de s'en sortir, mais en gardant le moral. On y trouve Charlotte Gainsbourg en conseillère, que son côté gauche et péteuse de plomb rend attachante, et la caution comique du film, Tahar Rahim, qui joue un Algérien se faisant passer pour un Brésilien (!) car ainsi, tout marche mieux pour lui. On y trouve aussi Izïa Higelin, que je ne connaissais pas, et qui s'avère être dans la vie une chanteuse rock ! Comme quoi...
Il y a la scène déjà remarquée du lavage des vitres à un bâtiment de la Défense qui fera date, ou une célébration quelque peu enjouée d'un but, mais on est dans la droite lignée des précédents films du duo, à savoir un cinéma humain, sans grosses vulgarités, sans sexe, et par moments touchant. Il y a bien d'autres scènes rigolotes, notamment avec les femmes qui s'occupent de l'association, mais je préfère laisse la surprise.
Ça donne presque envie d'aller caresser des chevaux, c'est dire...
Je n'ai pas de grandes réserves sur ce film que je trouve vraiment réussi, et qui réussit à nous faire rire sur un sujet sensible que, à ma grande honte, je ne connaissais que trop peu. Vivement le prochain film du duo Toledano/Nakache !