Samouraï Academy est un film américain qui s’inscrit dans la tradition des récits d’apprentissage martial pour un jeune héros outsider, à la croisée des codes de la comédie animalière et du film d’arts martiaux. L’intrigue suit Hank, un chien naïf qui rêve de devenir samouraï dans un monde dominé par les chats. Pour défendre un village en péril, il devra surmonter ses maladresses, apprendre les voies du sabre, et s’imposer dans une société qui ne veut pas de lui.
Le film démarre efficacement, grâce à une exposition engageante et une idée de départ plutôt attrayante : inverser les rôles dans une société de chats snobs où un chien veut faire sa place. Les premières minutes parviennent à poser un univers coloré et immédiatement lisible. L’animation est propre, avec un rendu visuel soigné, notamment dans les décors et les textures, qui parviennent à donner du relief à ce monde anthropomorphique. Le rythme initial entretient l’intérêt, et quelques pointes d’humour fonctionnent, en particulier auprès du jeune public. L’ensemble reprend habilement les codes d’un Ninja Kids, avec une efficacité attendue.
Très vite, la mécanique s’essouffle. Le scénario se contente d’enchaîner les situations convenues sans jamais surprendre. Les retournements sont prévisibles, l’évolution des personnages reste superficielle, et les enjeux manquent d’ampleur. L’humour s’appauvrit au fil du récit, souvent réduit à des gags faciles. L’écriture des dialogues ne relève jamais le niveau, et les scènes d’action peinent à instaurer une vraie tension ou un souffle épique. Le film, à force de s’auto-parodier sans audace, finit par sombrer dans une routine narrative désincarnée.
Samouraï Academy s’inscrit dans la moyenne des productions calibrées pour le jeune public, sans éclat ni véritable ratage. Ni honteux, ni mémorable, le film se laisse regarder sans passion et s’oublie aussitôt. Il n’a pas marqué les esprits à sa sortie, et son passage en salle est resté discret. Une production fonctionnelle, pensée pour meubler les écrans entre deux sorties majeures, mais qui n’apporte rien de neuf ni au genre, ni à son public.