Les taxis sont sympa

Une jeune Provinciale monte à Paris, comme on disait alors, afin de retrouver son amant et lui présenter l'enfant qu'elle a eu. Elle va faire appel à un chauffeur de taxi un peu bougon, mais au grand cœur, afin qu'elle l’emmène à son domicile, mais le seul problème est que cet homme est non seulement marié, mais aussi père de famille.

Comme beaucoup de films de cette époque, Sans laisser d'adresse est un film sur des métiers, sur un Paris qu'on ne connait plus. Bien entendu, le métier de chauffeur de taxi est mis en avant, notamment le système de roulement entre conducteurs, le montant des courses qu'ils doivent ramener, la solidarité qu'il peut y avoir entre collègues... mais on parle aussi d'un tapissier, des gens qui travaillent dans un journal ou encore des sages-femmes dans une maternité. Le ton se veut léger, surtout dans la relation entre Bernard Blier et Danièle Delorme, mais en fin de compte, c'est la tristesse, ou la mélancolie, qui prime.

C'est également l'occasion de voir certaines têtes connues, dans des rôles souvent très courts, comme Pierre Mondy, Gérard Oury, Michel Piccoli avec des cheveux, Juliette Gréco elle-même qui chante La Fiancée du prestidigitateur dans un cabaret, ou bien encore un certain Louis de Funès, dans une apparition ne faisant pas 30 secondes, qui joue un homme dans une salle d'attente de la maternité, avant de voir son futur enfant.

A l'image de Danièle Delorme, c'est un film qui a beaucoup de charme, avec une fin heureuse ou tout finit bien, qui n'en oublie pas l'amour des petites gens, ainsi que des métiers dits manuels.