Je peux le dire, j’aime Sans Pouvoir Le Dire

Incroyable mais vrai, je l’ai vu, de mes yeux vu : celle qui a fait Portier de Nuit a fait aussi un mélodrame digne du maître en la matière Matarazzo.

Le sujet est tellement fort, il faut être en effet « sourd du cœur » pour ne pas entendre son appel, oui tellement fort que le film ne cherche aucunement à faire de l’art pour en parler.

Il se contente de montrer qu’au handicap lui-même s’ajoute encore un grand nombre d’obstacles, à commencer par le déni de certaines des personnes les plus proches (mais pas toutes, voir le beau personnage de la tante) et à continuer par le refus ou la mauvaise volonté des institutions scolaires à appliquer les lois et les rendre efficaces.

Il n’a pas peur de rendre hommage autant à un danseur moderne qu’à certains poètes antiques.

Alors on aura beau répondre à mon « incroyable mais vrai » du début par un « trop beau pour être vrai », on aura beau me dire que les bons sentiments ne font pas un bon film, alors que moi je pense de même mais des mauvais, on aura beau me dire tout ça, moi qui ai vu celui-ci, je ne peux l'avoir vu et pouvoir ne pas le dire à ceux que j’aime, j’aime Sans Pouvoir Le Dire.