Sauvons Catherine Bernstein !

Attention, ne nous égarons-pas : il ne s'agit pas de critiquer l'action en elle-même, et encore moins l'héroïsme d'inconnus ou pas qui étaient prêts à risquer leur vie pour sauver celle des autres, ni de la déportation. Mais bien la manière dont la réalisatrice a anéanti son sujet....

Faute de rails réels, on va faire joujou avec un petit train en modèle réduit... On voit même un modéliste mettre en peinture une des maquettes qui va servir à singer le film. Faute de s'être bougée vers les véritables lieux qui subsistent ! Heureusement, on a échappé aux images de BD qui polluent désormais les récits historiques du genre et vous les simulent sur des murs.

L'histoire est confuse et la réalisation pathétique, pantouflarde... Bernstein à 58 balais quand j'écris ces lignes, n'a pas risqué l'entorse en écumant les voies ferrées. Pas plus que les lieux qui subsistent de nos jours : pour ça, il eut fallu se remuer.

Plus facile de singer dans son rocking chair. Bernstein s'est même fait inviter chez des protagonistes de l'aventure pour y prendre le café, voire fait thé dansant ? Connaissant bien les lieux de l'inaction (enfin dans ce documentaire) pour clubs du 3° âge, proche des ateliers SNCF d'Hellemmes et des usines Fives-Cail qui construisaient des locomotives, je n'ai rien reconnu des lieux. Alors Bernstein : pas trop fatiguée ? On a tant fait mieux dans le genre !

Ajoutons que postérieurement à l'écriture de cette critique, j'ai pu regarder un nouveau fim de la réalisatrice de 2023 et de bien meilleure facture : "Congo Océan : un chemin de fer et de sang", non encore au catalogue de SC.

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France 3 le 19.09.2022-29.04.2023-