Intelligent, Phénoménal et Épouvantable.

Résumé : Deux hommes se réveillent enchaînés, ils ignorent où ils sont et ils ne se connaissent pas. Ils savent juste que l'un d'eux doit absolument tuer l'autre d'ici huit heures, sinon sa famille sera abattue. Ils ne sont pas les premiers à endurer le cauchemar que le génie du crime impose à ses victimes. Chaque fois dans ses pièges tordus et sophistiqués, ce maître du jeu les contraint à faire des choix impossibles et leur enseigne le prix de la vie par le sang. La police fait tout pour l'attraper et ses victimes sont prêtes à tout pour s'échapper, mais pour réunir toutes les pièces, il faudra jouer selon les règles qu'il impose.

Histoire : Un film qui attire public et média, pour l'exploitation de la chronique d'une violence originale, en reflétant une réalité qui rattrape la fiction avec un des styles les plus intenses du genre. Je passe l'histoire où ce serait une copie du fameux court-métrage français, 3 ans auparavant. Ce film devenu culte avec un budget ridicule de 1,2ms, rapporte 100 fois plus soit 131m$, il est interdit aux moins de 18 ans dans le monde, car il atteint la limite, malgré les nombreuses scènes censurées. Le film est un marathon, tourné en 18 jours sans répétitions, il doit sortir en vidéo avec les moyens d'un court métrage, mais après la projection privée un accord est signé pour sa distribution en salles, et après un seul week-end d'exploitation, une suite est déjà lancée. La marionnette du personnage énigmatique est inventée par les créateurs, inspirés par un film de Dario Argento. Certaines scènes, comme celle du piège à ours sont réalisées sans effet! Il est remarqué en France au festival Gérardmer, il reçoit le prix spécial du jury, et le grand prix du jury, mais il est interdit aux moins de 16 ans en France.

Équipe : James Wan, coécrit et réalise son 2ème film, et signe le départ d'une longue saga qu'il produira, il réalise récemment Insidious, Conjuring, et Aquaman. Son ami Leigh Whannell coécrit selon ses propres cauchemars, et joue l'un des personnages principaux, il joue et réalise la série Insidious, et produit la saga. Aux effets Thomas Bellissimo, The mask, Jason X, Une nuit en enfer, Charlie Angels. Produit par Mark Burg, Greg Hoffman, Oren Koules. Côté casting, on retrouve Leigh Whannel, Cary Elwes, connu pour des petits rôles dans Jours de tonnerre, Hotshots, Dracula, Twister. Danny Glover acteur connu pour, Witness, Silverado, L'arme fatale, Predator 2 et enfin Tobin Bell connu pour des petits rôles dans Tootsie, Le verdict, Alien nation, La firme. Bref on se demande avec un budget si réduit!

Avis : Un phénomène étrange qui franchit le cap du film ultraviolent dans une réalité qui est tout aussi violente! Un film de fort frisson, mais ne vous trompez pas, vous ne verrez aucun démon, et ne vous fiez pas à ce réalisme qui se révèle être un enfer. Sur le travail du genre, le style incroyable donne une 1ère vision aboutie de cette époque, où tout paraît déjà vu sauf sa réalité et sa violence malsaine. Le genre exulte dans ce film brillant et terrifiant car si proche du quotidien, mais pas d'erreur sur la marchandise, c'est peut-être qu'un thriller pour certains, mais un thriller hyperviolent.

Critique : Des nouveaux logos de production et le court générique démarrent avec des bruits d'eaux, un homme sort d'une baignoire et en quelques secondes la tension arrive. L'image est sombre pour entrer dans une atmosphère diabolique. La lumière s'allume en plein cauchemar, car les deux hommes sont attachés autour d'un cadavre. La réalisation, les mouvements de caméra dynamiques, les décors et les effets de lumière sont excellents. L'histoire se positionne comme une machination, jusqu'à la cassette avec le message mystérieux qui annonce son piège. Les acteurs permettent de communiquer la panique, «que le jeu commence». L'étrange cassette donne des indices mais en vain, ils sont tous les 2 piégés avec un plan démoniaque dans un magnifique huis clos, aux nombreux rebondissements. L'histoire avance en opèrant une transition inattendue, car l'un des 2 prisonniers semble connaître l'auteur du châtiment.

On remonte le temps d'une enquête policière avec de nouveaux personnages, car la violence est directe lorsqu'un cadavre est découvert possédant une cassette de la même voix, et au résultat morbide. Le rythme s'accélère avec d'autres victimes de celui qu'on appelle le tueur au puzzle, car l'ambiance progresse sur des scènes efficaces. Le lien entre l'enquête et l'un des prisonniers s'établit, car le scénario inventif déploie des éléments dans un ordre original et linéaire. On est envoûté par le spectacle aux superbes transitions, qui relie les 2 histoires du présent et du passé, jusqu'à l'idée violente de la seule survivante, qui ramène l'ultraviolent criminel masqué. La scène de la chaise ne manque pas d'originalité, puisqu'on navigue en plein délire avec des informations sur la psychologie de l'affaire, dans une montée en puissance digne des meilleurs films du genre.

On assiste à un feu d'artifice maîtrisé par la cohérence du récit, avec une rapidité d'exécution impressionnante, qui revient à la pièce de départ avec une meilleure vision de l'issue des 2 prisonniers, même s’ils usent de tous les moyens pour sortir. Un nouveau passage du piège dans un autre contexte, car plus on progresse et plus le piège se dévoile, c'est un autre point fort des informations qui remontent dans le passé, avec des rebondissements ingénieux. L'intrigue tourne autour d'un des piégés avec de nouveaux éléments, mais le concept s'essouffle pour marquer une rupture de l'histoire. L'enquête menée par l'inspecteur sans donner d'indications temporelles est passionnante, et il n'est pas long à retrouver la trace du tueur dans un style fidèle à ce genre. La tension grimpe d'un seul coup dans un passage fantastique, où la vraie nature du criminel apparaît.

On revient au départ pour conclure les détails délirants de l'affaire en s'approchant de plus en plus du point de la rencontre avec le passé, comme la scène incroyable du parking. Les 2 piégés continuent coûte que coûte de tenter l'impossible, bien que le piège se referme inexorablement, et que la mémoire semble leur revenir. Il reste peu de temps et la transition entre le passé et le présent vient de s'effectuer, en ramenant le dénouement qui prend une forme hyperviolente. Une tentative d'explication qui reste vaine avec son étrange investigation. Ce n'était pas le bout des surprises quand les personnages s'affrontent violemment car l'heure a sonné, pour les 2 hommes dans un final ultraviolent et grave déjanté. La réplique qui résume le film «la plupart des gens n'ont même pas la reconnaissance d'être en vie, mais pas toi, plus maintenant».

> https://youtu.be/iNSN6QhIWeA

Ma 1ère critique du film écrite en 2007 > Dès le début sont réunis 2 hommes Adam, et le Dr. Gordon, ils sont tous les 2 victimes du piège de l'infernal Jigsaw. Les 2 acteurs interprètent bien leurs rôles, et ils usent de tous leurs moyens pour sortir de la pièce. L'histoire se met en route, on découvre le tueur au puzzle, un justicier sanguinaire, et la violence monte d'un cran. L'atmosphère est grandiose, on revient en arrière et chaque scène donne des informations essentielles sur la psychologie de l'enquête, et du tueur. Le scénario est clair, limpide, les transitions sont bien pensées, la qualité des scènes est correcte. En plus c'est Danny Glover dans le rôle de l'inspecteur! L'ambiance et l'histoire s'intensifient en restant cohérente. Le piège se referme inexorablement, pour arriver à la scène finale, aussi violente qu'inattendue. En clair ce film est complet, sans effets spéciaux à outrance et il signe le renouveau du genre horreur.

Ma 2ème critique du film écrite en 2017 > Coécrit et réalisé par Wan en numérique sphérique panavision avec un budget minuscule, c'est un énorme succès et 4 prix du jury. Saw commence par un homme dans une baignoire qui lance l’intrigue avec une série de machinations sanglantes pour remonter le temps. L'enquête aux détails inventifs et intenses permet une montée en puissance des événements digne des meilleurs films du genre. La violence se répand dans un feu d'artifice en construisant une énigme maîtrisée entre les 2 personnages qui usent de tous les moyens pour s’échapper du magnifique huis clos. Les éléments continuent à se rejoindre entre le passé et le présent dans un piège diabolique qui se referme inexorablement, lors d'un incroyable dénouement, pour cette œuvre sensationnelle qui renouvelle le genre en dépassant le cap de l'ultraviolence dans une réalité qui l'est tout autant.

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