Je vous le donne en mille : çui là, c'est mon préféré.
« Pourquoi que donc ? » (me demanderez-vous, ébahi, parce que d'habitude, c'est le tout premier qu'on préfère, pas le troisième) … Eh bien pour moultes raisons, que je m'en vais vous déblatérer ici.
Les tortures sont parfaites. Y'en a pas une à jeter. On a mal, on grimace, on se cache (un peu, juste un peu) les yeux, on dit à sa petite sœur de ne jamais regarder ça sans être prête psychologiquement. C'est travaillé. Ça se perfectionne petit à petit.
L'esthétique que je vénère tant, celle que j'ai adoré trouver dans « Death Bell », « Réunion Sanglante » et autres films d'horreurs asiatiques, est toujours là. Et c'est génial. On ne s'en lasse pas. On ne s'en lassera jamais. Je ne peux qu'espérer qu'elle survive à tous les épisodes. Tout comme cette abondance de plans qui se superposent, hachés, comme les cris étincelant d'un stroboscope. C'est beau. Oui, oui, c'est l'esthétique de l'horreur, du gore. Y'a des gros plans sur des crânes ouvertes, d'autres explosés, des cages thoraciques écartelées … Miam. J'me suis régalée.
L'intrigue, elle aussi, vaut le détour. Pour le troisième, on aurait pu s'attendre à une suite comme il se doit, un truc nulàchier et répétitif. Et non. Du tout. On entre dans l'intimité de Saw et de sa collaboratrice, on suit le périple d'un être en mal de vengeance et d'une femme forcée à maintenir en vie notre psychopathe préféré. Et, 'as usual', vous dirais-je dans un anglais approximatif, le retournement de situation final nous arrache un foutu sourire. « Putain oui ! »
(L'utilisation du terme « psychopathe » peut être discutable, quand on sait quel est le discours tenu par Saw, mais … Faut pas déconner, il mérite ce titre.)
Les quelques premières minutes prêtent à confusion. J'ai fait la gueule. « Quoi, maintenant, c'est tuer pour tuer ? ». Je m'apprêtais à rabattre l'écran de mon PC, à faire la gueule. Mais je me suis accrochée, et … J'ai finalement compris. Très bien compris, même. Encore une claque dans la gueule. « Saw », qu'on se le dise, est une saga surprenante. Elle ne ménage pas son spectateur, ne lui laisse aucun répit. Soit on comprend petit à petit et on trouve ça brillant, soit on se laisse surprendre, et c'est au moins tout aussi brillant.
J'ai une foutue hâte de voir le prochain.