Frédéric Schondoerfer nous livre ici un polar à la limite du documentaire.
Plus que la résolution de l’histoire, c’est le cheminement qui est intéressant. Décortiqué de manière quasi-clinique, n’hésitant pas à nous montrer le boulot de flic avec tous les à côtés sordides, il nous plonge dans le cœur d’une enquête hors norme en nous montrant comment elle pourrait être traitée par des flics non sortis de séries télé.
Ici, pas de résolution à coup de flingue (le seul qui tire est le méchant), non, on est dans la paperasserie, dans les autopsies, dans les recherches scientifiques.
Le film tient bien la route sauf sur le dernier quart d’heure où il s’épuise un peu.
La mort d’un de deux personnages principaux au deux tiers du film (procédé emprunté à un autre maître du polar documentaire, William Friedkin, qui l’utilise dans POLICE FÉDÉRALE LOS ANGELES) est très déstabilisante.
Un polar à voir et à regarder comme une immersion plutôt réussie dans la vie policière.