Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.

Un visionnage mitigé. Gerald Kargl va jusqu'au bout de son concept, à savoir nous immerger durant 24 heures dans la peau d'un sadique qui ne trouve du plaisir que dans le meurtre et la peur qu'il engendre sur les autres. Cette plongée sans concessions réserve de purs moments de folie. La caméra tournoie, remue, les nappes musicales enveloppent et oppressent. On sent monter l'exaltation du criminel tandis qu'une voix off fait coïncider l'instant présent avec le passé familial du personnage. Que le film cherche à justifier les actes horribles de son "héros" ne pose pas ici problème, ses pensées et ses actes nous sont livrées de façon si brute que le spectateur est seul juge.

D'un autre côté, Kargl pousse tellement loin son concept que la dernière demi-heure est mortifiante d'ennui, fatalement. D'autre part, on peut s'interroger sur le parti pris de filmer une bonne partie du film en plongée, ce qui n'a pas particulièrement de sens ni d'effet sur la majorité des plans.

Cela reste une expérience à tenter, en partie aussi pour la prestation ahurissante d'Erwin Leder dans le rôle principal.
magyalmar
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le 4 avr. 2014

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magyalmar

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