Bon, on va pas se mentir : Scooby-Doo: Spooky Island, c’est un peu comme un vieux bonbon trouvé au fond d’un tiroir. De loin, c’est coloré, sucré, ça rappelle des souvenirs… mais dès que tu croques dedans, tu réalises que la date de péremption, c’était en 2002.
Ce film a très mal vieilli. Genre, vraiment. Les effets spéciaux ressemblent à un mauvais filtre SnapChat sous acide, les acteurs semblent jouer avec le même enthousiasme qu’un PowerPoint d’entreprise, et l’histoire… mon dieu, cette histoire… On dirait un rêve bizarre après un repas trop lourd. Des monstres, un complot chelou, des âmes volées, et tout ça sur une île qui sent la crème solaire bon marché et la mauvaise rave party.
Ajoute à ça une dose bien grasse de clichés : le mec cool est forcément débile, la fille canon est forcément en mini-jupe, et le film transpire un sexisme discret mais constant (comme un vieux parfum Axe trop dosé). Sans parler des blagues pas drôles et du rythme aussi plat qu’une crêpe oubliée sur le comptoir.
Et pourtant… je l’adorais.
Oui, j’étais gamin, je ne voyais pas le côté moisi de ce Scooby Snack. À mes yeux, c’était de l’aventure, du mystère, des monstres, du rire. Un cocktail sucré d’images fluo, de punchlines foireuses, de chiens qui parlent, et de musique early 2000’s. Un souvenir un peu beauf, mais attendrissant, comme ces t-shirts fluos avec des dragons ou les clips de Crazy Frog.
En vrai, Spooky Island, c’est du caca bien frais emballé dans du papier doré, mais c’est notre caca doré. Et ça, ça compte.