Après avoir dressé le portrait de la corruption en Grèce ("Z"), en Tchécoslovaquie ("L'aveu") et au Chili ("Etat de siège"), Costa-Gavras va nous plongé dans notre propre histoire, histoire de montrer que ça n'arrive pas qu'ailleurs. En nous replongeant dans notre passé, pas si lointain, de la période d'occupation, Costa-Gavras nous rappelle, que chez nous aussi, on a eu des périodes pas jolie-jolie... Le scénario retrace l'histoire d'un véritable procès expéditif qui a eu lieu en 1941 sous la pression de l'occupant nazi exerçant un chantage au nombre de morts en représailles auprès de la justice française. Le film décortique alors le procédé par lequel la justice française va se corrompre avec l'occupant à force de complaisances, d'ambition ou de patriotisme déplacé.
"Section spéciale" n'aura pas bénéficié de la même aura que les 3 films précédents du cinéaste. Pourtant il n'en est pas moins fort dans son discours qui reste universel.