Ce film est une vraie daube, mais regardez le, c'est très instructif, ça montre à quel point le cinéma français est un monde pourri où des producteurs sont prêts à donner de l'oseille à des fils et filles à papa/maman sans talent pour tourner ces ego trips autocentrés sur leur absence de problème dans l'existence.


Au delà de l'arbre généalogique, ce qui pose réellement question est de savoir comment ce film a-t-il pu voir le jour ? Comment a-t-il pu être financé, monté, validé, accepté, projeté ? Comment a-t-il pu faire partie de la "sélection officielle du festival de cannes" ?
C'est mal écrit, le scénario doit tenir sur une feuille de cahier d'écolière format A5. Mais faire une énième critique du film, du scénario, du jeu d'acteur ne fera que répéter les autres déjà écrites ici. Ce qui me consterne le plus c'est que ce film est symptomatique d'une dérive.


En 1h15, rares sont les scènes où notre chère Suzanne n'est pas visible à l'écran. Il serait intéressant de compter la durée totale , malheureusement S. Lindon m'a fait perdre 1h15 dans ma vie, et encore, je ne compte pas .


Je dois avouer que je me suis pris de passion pour détester ce film. J'aime beaucoup en parler aux autres, car c'est pour moi le plus mauvais film que j'ai vu de ma vie. Même les pires (ou plus grands) nanars n'arrivent pas à la cheville de 16 printemps. Le film est tellement gênant qu'on en vient presque à devoir se cacher les yeux lors de certaines scènes, on rit tellement c'est malaisant, on s'arrache les cheveux tellement les dialogues sont incohérents, et finalement on se met à crier lorsqu'on entend la chanson du générique. Après, on pleure en pensant à tous ces jeunes réalisateurs qui n'ont pas eu d'opportunités et on se met à s'imaginer quel film a été avorté au profit de celui-la.


Ce qui m'a le plus choqué, c'est la promotion autour de ce film avec plusieurs articles d'un vide sidéral dans Le Monde (ont-ils été payé pour écrire leurs articles?), où la journaliste ose parfois se moquer un peu de S. Lindon... Une invitation à la matinale de France Inter où Léa Salamé, grande critique de cinéma nous apprend qu'elle a adoré, où S. Lindon nous explique qu'elle est humaniste, mais aussi féministe, mais que c'est ce dernier le combat le plus important, mais en même temps pas trop extrême, enfin bref, au final on comprend pas trop ce qu'elle pense, ni ce qu'elle a voulu faire avec ce film, c'est lunaire. Salamé lui fait un éloge étonnant, comparant la jeune "réalisatrice" à Rohmer, Pialat, l'Effrontée... Sans commentaires. Et un vinyle, oui, un vinyle 45T (9,99 TTC), parce que la promo et la déclinaison d'article en tout genre est une bonne méthode pour gagner de l'argent, avec musique originale signée Vincent Delerm, autre fils de, chantée par votre obligée S. Lindon, qui a du sûrement sécher ses cours de musique au collège.


Cependant, à l'étranger son film a l'air de plaire, avec ses affiches affublées du logo de la Palme d'or de Cannes. Beaucoup ont du s'assoir dans un siège de cinéma pour cela. Peut-être ont-ils été satisfaits de se voir servir une vision idéalisée de Paris et de la France, pas si loin d'Emilie dans Paris, en ayant l'impression de regarder un film d'auteur.


Oser dire que ses parents ne l'ont en rien aidé est un pied de nez et une injure à tous ces jeunes apprentis réalisateurs, acteurs et scénaristes qui n'auront probablement jamais la chance de rencontrer les producteurs, directeurs de castings, pour leur ouvrir le monde bien gardé de notre industrie cinématographique française. Au final ce film est caractéristique d'une période. Quand je repense au monde du cinéma français qui pleurait il y a encore quelques temps à cause de la crise sanitaire, avec ses stars au bord des larmes pour nous expliquer que le 7e art est essentiel, qu'il faut sauver les artistes, l'hypocrisie me fait bien rire. S'il te plaît Suzanne, arrête toi là, n'en fais pas plus.


Hélas, S. Lindon fait partie du casting de la saison 2 d'En Thérapie. Autant vous dire qu'elle est bien prête à s'installer durablement dans l'éco-système. Espérons qu'elle se révèle être meilleure actrice lorsqu'elle n'est pas dirigée par elle même et qu'elle ne joue pas son propre rôle, en récitant ses propres pensées !

gabzouz
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le 19 janv. 2022

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gabzouz

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