Sept Hommes en Or ( Sette Uomini in Oro) est un petit polar italien de 1965 réalisé par Mario Vicaro, un film dont l'une des particularité est d'avoir quelques étranges similitudes avec la série La Casa de Papel notamment avec le personnage du professeur un instigateur de braquages qui orchestre et manipule de l'extérieur et qui semble toujours posséder trois coups d'avance sur ces complices et adversaires. Il est également secondé par des hommes de mains qui se font souvent appelé par leur pays d'origine.


Dans Sept Hommes en Or nous allons donc suivre un audacieux braquage d'or dans une banque Suisse au coffre fort forcément prétendument inviolable. Orchestré donc par le professeur aidée de sa maîtresse , l'homme dirige à distance une équipe composé d'hommes de mains venant vraisemblablement des quatre coin de l'Europe et dont les prénoms commencent tous par un A dont un allemand forcément prénommé Adolf. Un sorte d'union européenne au service du pillage des richesses en somme.


Sept Hommes en Or est un chouette petit film de braquage qui a au moins le mérite de nous épargner le schéma classique inhérent à ce type de film en zappant l'élaboration du plan et la constitution de l'équipe. Le film nous plonge donc directement dans le vif du sujet pour une heure d'un braquage audacieux et rocambolesque. Il ne faudra en effet pas être trop regardant ni tatillon sur le réalisme et la logique des choses tant Mario Vicaro ne s’embarrasse pas trop des obstacles à la bonne marche de son divertissement. Ainsi deux types assommés en pleine rue disparaîtront du trottoir comme par magie le plan d'après et nos malfrats qui percent le coffre par en dessous avec une lourde machine couvriront le bruit assourdissant en faisant sonner une alarme de voiture dans la rue. Sept Hommes en Or est donc un pur divertissement qui joue aux gendarmes et aux voleurs avec tout un attirail de gadgets aussi sophistiqués que démodés digne de James Bond qui font des bruits étranges de science fiction, le tout dans une ambiance très pop sixties jusque dans sa dynamique bande originale. Et même si l'on notera de nombreuses incohérences et facilités il n'empêche que durant 60 minutes le film parvient à nous tenir en haleine sur son braquage. Une fois le casse terminé et pour les trente dernières minutes le film vire plus à la comédie avec une succession de trahisons, coups tordus et retrouvailles assez savoureusement écrites.


Même sans tomber bien sûr dans les archétypes et la caricature on pourra tout juste regretter que les différentes origines des truands qui composent cette bande de malfrats ne servent finalement pas à grand chose. Le français, le belge, le portugais , l'irlandais, l'allemand et l'espagnol ne se distinguant finalement pas trop les uns des autres d'autant plus qu'ils sont tous joués par des acteurs italiens. D'ailleurs le film n'explique jamais vraiment si ces malfrats viennent véritablement de différents pays ou si ce sont seulement des couvertures et des noms de code. En même temps on se contentera du film tel qu'il est surtout en imaginant ce qu'un tel pitch aurait pu devenir dans les pattes d'un tâcheron de la comédie franchouillarde qui nous aurait mis des accents à couper au couteau, des frites, des schnell et des castagnettes à tout bout de camps. Celle que l'on remarquera le plus reste peut être la très jolie Rossana Podestà (La Vierge de Nuremberg) qui incarne la maîtresse du professeur et qui joue de ses charmes durant tout le film pour tromper, amadouer et distraire alliés comme ennemis.


Sept hommes en Or c'est du pur cinéma de quartier, du cinéma populaire et amusant , du cinoche rondement mené qui n'a pas d'autre ambition que d'offrir un pur divertissement. Visiblement une suite intitulé La CIA mène la Danse (Il Grande Colpo Dei 7 Uomini de Oro) existe et c'est avec un grand plaisir que je m'y plongerais à la première occasion.


Le film est disponible en VOST sur Youtube ICI

freddyK
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le 30 mars 2022

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