Seul film réalisé par le duo comique, Seuls Two ne démérite étrangement pas dans le domaine. Concentré d'action testostéronée à la Besson matinée de burlesque visuel, la séquence d'ouverture fait figure d'alléchante note d'intention. Pourtant, le sens du no limit propre au duo s'imposera rapidement comme une arme à double tranchant. Si un adjectif unique devait synthétiser la substance de Seuls Two, celui de dispersé serait tout indiqué. Dispersion de l'approche comique qui louvoiera en permanence entre réparties d'un puéril débilitant et vrai sens du comique par l'image. Dispersion de l'intrigue qui alternera, sans aucune structure interne, entre ventres mous béants et séquences à la vélocité hystérique. Dispersion thématique, enfin, entre l'habituel éloge fraternel asséné avec une vraie sincérité et exploitation boiteuse et inepte d'un concept à caractère fantastique. Aussi généreux qu'il est bancal, le film d'Eric et Ramzy ravira probablement leurs fans les plus fidèles comme il enfoncera leurs détracteurs plus bas que terre.