Scotty correspond par mail avec une charmante allemande et décide de se rendre en Allemagne pour aller à sa rencontre. Ce qui ne devait être qu’un simple voyage va se transformer en road-trip à travers toute l’Europe…
Eurotrip (2004), aussi appelé “Sex Trip”, est l’exemple typique du teen-movie navrant, bourré de poncifs et de grossièretés, pour mieux masquer la vacuité générale du film. Ici, tout est prétexte pour donner une image de l’Europe fantasmée et ridicule, censée choquer (et amuser) l’Amérique puritaine incarnée par ces adolescents qui se lancent dans ce road-trip de débauche.
Le scénario est d’une stupidité et d’une simplicité désarmante où tout est prétexte à une confrontation entre des cultures différentes et à une succession de clichés de mauvais goûts en fonction des pays qu’ils traversent.
En Angleterre, on y croise des hooligans beaufs et à l’injure facile, en France un mime-robot et des naturistes pervers, en Hollande, c’est le royaume de la drogue et du sexe (sado-maso, sinon c’est pas drôle), en Allemagne, on y croise un gamin qui imite Hitler (et bien évidemment, David Hasselhoff qui pousse la chansonnette), la Slovaquie est réduite à n’être rien d’autre qu’un tas de ruines digne d’un bidonville à ciel ouvert et en Italie, ce sont les blagues sur le Pape.
On jurerait que le scénario a été écrit par une bande de pré-ados puceaux, tant le niveau des blagues en-dessous de la ceinture est pathétique. Enfin, côté dépaysement c’est totalement raté puisque la quasi intégralité (!) du film a été tourné en République tchèque et ce, dès le début du film, censé se dérouler dans un lycée américain (alors qu’il s’agit d’une école à Prague). Faut le faire quand même, nous vendre un road-trip à travers l’Europe, pour ne filmer que dans un seul pays, avec des incrustations (les scènes devant Big Ben, la Tour Eiffel ou Le Louvre sur fonds verts) et des éléments de décors ajoutés ici et là (une colonne Morris, des plaques d'immatriculation en fonction des pays visités, …). Le foutage de gueule ne s’arrête même plus au scénario mais jusqu’aux décors, une belle arnaque, à l’image du film.
(critique rédigée en 2008, actualisée en 2025)
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« Infligez aux testicules le syndrome de la gégène ! »
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