Sharkman
2.7
Sharkman

Film de Michael Oblowitz (2005)

"L'intelligence de l'homme, la puissance du requin-marteau". C'est dit.

"Sharkman". Le genre de film dont le titre suffit à lui seul de prédire son potentiel nanardesque.

On se retrouve ici devant une classique histoire de craignos monster, avec une palette de personnages de haute volée.

Du coté des gentils, on peut compter une blonde greluche qui se ballade dans la jungle en talons (et qui crèvera avec), un clone d'Ophélie Winter version brune, un ex-militaire acariâtre... ainsi qu'un GRAND HÉROS séducteur incarné par un William Forsythe tout sauf bedonnant en sous-clone bedonnant, je m'en-foutiste et amorphe de Rambo et de Mac Gyver. Évidemment, c'est lui le héros (et l'amoureux de la brune, donc), alors le réalisateur va en faire des tonnes pour mettre son "charisme" en valeur, pour un résultat évidemment calamiteux.

Notre joyeuse équipe sera confrontée au grand classique du scientifique fou, rôle pour lequel Jeffrey Combs va cabotiner sévère, à grand coup de grimaces, de rires sardoniques et d'inévitables explications scientifiques nanardes. Il sera épaulé par des militaires sortant régulièrement d'on ne sait où et incapables de buter un seul clampin malgré leur arsenal de guerre. Fallait bien laisser de la marge pour le monstre, le fameux homme-requin.

Sachez que la créature du film se montre bien moins raisonnable esthétiquement que celle de l'affiche, qui paraitrai presque pour un chef d'oeuvre digne de l'Alien de Giger en comparaison : prenez le haut d'un requin-marteau mal démoulé, rajoutez y un corps vaguement humain, vous obtiendrez cette merveille de bon goût qu'est notre sharkman. Autant dire que les quelques apparitions du monstre en terre ferme, joué par un type en combinaison ultra-cheapos, sont un vrai délice que n'aurait pas renié le Docteur Gori, l'ennemi juré de Spectreman dans les années 70.

S'il n'est pas un nanar de premier choix, le film de Michael Oblowitz reste plutôt sympathique pour les amateurs du genre : le scénario miteux (mention spéciale aux quinze dernières minutes), les "performances" d'acteur et le concept improbable de la créature sauront sans trop de mal retenir le spectateur jusqu'à la fin.
Ramlladu
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le 5 déc. 2010

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