Sherlock Holmes : Jeu d'ombres par Gatsteel
A la lecture des nombreuses critiques qui ont précédées la sortie de ce film, il était déjà possible de s'attendre sans grand mal à un très bon divertissement. Deuxième opus mettant en scène le duo survitaminé Holmes (Downey Jr) – Watson (Law), suite logique du premier volet en terme d'histoire : Rappellons nous que la présence de Moriarty était alors déjà certaine, notamment durant le final du film.
De plus la même équipe aura été reprise, Guy Ritchie (Snatch, Arnaques crimes et botanique) restant le plus à même de retranscrire la vision imaginée par Lionel Wigram, l'un des producteurs du film, de Sherlock Holmes. Il est indéniable que les acteurs prennent plaisir à endosser leurs rôles, usant d'un léger cabotinage pour renforcer l'humour décalé des situations. A leur image, nous prenons plaisir à suivre leurs pérégrinations dans ce contexte de presque guerre mondiale avant l'heure.
Cependant si l'intrigue, bien qu'assez convenue et somme toute traditionnelle, ne trahit aucun point faible, force est de reconnaître que le film en lui même est long. L'impression parfois amère que la réalisation et la post-production aura voulu en faire trop pour éblouir les yeux du spectateur. Trop d'explosions, trop de bagarres, trop de situations cocasses. Certes le Holmes nouvelle génération est bien plus proche de son alter-égo romanesque que l'interprétation qu'en donnait Peter Cushing devant la caméra de Terence Fischer dans Le chien des Baskerville en 1959. Mais ne sacrifierait-on pas un peu trop du flegme des sujets de sa majesté sur l'autel des grands studios et du contentement des yeux ?
A ce sujet, chacun est seul juge, il en reste néanmoins que ce Sherlock Holmes arrivant à confondre sans effet secondaire formol et gin remplit parfaitement son contrat : Nous divertir et inviter notre esprit à la curiosité en toutes choses.