C'est étrange, le film utilise à ce point les codes du genre qu'il est facile d'anticiper tout ce qui se déroulera sur l'île.
Le procédé est efficace, l'on peut prendre plaisir à suivre cette spirale infernale, mais ç'aurait pu ne pas être le seul intérêt du film. L'intrigue était puissante, les questions qu'elle soulevait méritaient d'être résolues. Ne serait-ce que parce que l'on s'interroge d'un bout à l'autre et que l'on est en droit d'attendre autre chose qu'un ersatz d'X-files.
Il n'y avait pas trente-six façons de conclure cette histoire. Scorcese a probablement choisi la pire (si l'on excepte une séquence de type comédie musicale colorée où le couple Ruffalo-Di Caprio se rouleraient des patins entre deux refrains, dans d'immenses champs de colza. Ça, ç'aurait été le pire.).
On reste sur sa faim, on a notre lot de doutes et de certitudes et Scorcese doit se dire que c'est mieux ainsi. Je suis sûr qu'il se marre, le salaud !