Apocalypse Ñow
Ce qui fait de Denis Villeneuve, depuis maintenant quelques années, une véritable valeur sure du cinéma nord-américain, c’est qu’il est tout sauf un pur produit hollywoodien. Prisoners n’était pas...
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le 10 oct. 2015
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Et bah je suis bien emmerdé pour cette chronique. Encore un film avec le spoil pointe le bout de son nez à chaque phrase. Je promets rien, je fais de mon mieux. C'est bien parce que tu le mérites Denis. Réalisateur canadien de son état, Denis Villeneuve est un peu la nouvelle vague thriller/policier des ces dernières années avec son excellent Prisoners (2013) et son très bon Enemy (2014). Je n'ai pas encore vu ses autres films, donc je garde ce sentiment de découverte et de nouveauté. Sicario marque un tournant puisque c'est l'entrée risqué du cinéaste dans la grosse machine du cinéma grand public. Ces précédents métrages étant plutôt de l'ordre de l'indé, de l'auteur.
A la frontière des Etats-Unis et du Mexique, la drogue circule comme les billes à nouveau dans les cours de récré (je vous jure, c'était aux infos !). Et bon, c'est bon quoi, le gouvernement en a marre d'avoir plein de toxicos et de narcos qui se bidonnent devant la Loi. Et justement, celle-ci n'est pas assez puissante pour contrecarrer les plans de Manuel Diaz, le chef du plus gros trafic de cocaïne du coin. Alors en bidouillant les lois et les juridictions, une équipe se forme pour mettre fin à la fête de la poudre avec la jeune et ambitieuse agent du FBI Kate Macer (Emily Blunt), le je-m'en-foutiste agent de la CIA Matt (Josh Brolin) et le mystérieux colombien Alejandro (Benicio del Toro). Jusque là ça va, mais c'est la suite qui devient compliqué. Parce que honnêtement, si on ne connait pas les différentes juridictions et les pouvoirs respectifs de toutes les polices nord-américaines, on patauge. D'autant plus que le personnage principal Kate est dans le jus comme les spectateurs. C'est probablement ce qui risque de plus déconcerter le public. C'est complet, peut-être trop d'ailleurs.
Heureusement, le film Sicario n'est pas que négociations, manipulations et burritos, il y a aussi pas mal d'actions. Le tout avec une atmosphère bien pesante comme on les aime. Soyons honnête, on ne sait jamais à l'avance ce qu'il va arriver aux personnages. C'est trop tendu. Et certaines scènes sont magistrales comme celles à la fin en caméras thermique et infra-rouge. Absolument génial quoiqu'un peu tapageur. Mais de temps en temps, j'aime aussi les grosses cylindrés. De plus, les acteurs sont à fond. Emily Blunt aurait pu être à côté de nous dans le siège de droite. Celui un peu bancal. Josh Brolin est rigolard avec ses chemises à fleur et ses sandales. Enfin Benicio Del Toro. Bah. Benicio Del Toro. La classe. La grosse classe. Même quand il torture. Les professeurs de collège devraient s'en inspirer.. Euh non peut-être pas tout compte fait.
Sicario est un policier efficace, tourné avec beaucoup de sérieux voire même un peu trop. On baigne souvent car l'intrigue est complexe et rendu difficile avec tout l'organigramme de la police nord-américaine. A moins d'être un expert, attendez-vous à boire la tasse quelques fois.
Créée
le 24 févr. 2016
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Sicario c'est surement l'histoire d'une grosse attente et aussi d'un sentiment partagé lorsque l'écran s'est éteint. Partagé, très partagé même sur le coup. Sicario était plein de promesses, doté...
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