Sicario La Guerre des cartels par Oskar Newon

La frontière entre le Mexique et les Etats-Unis est contrôlée par les cartels qui organisent, en plus du trafic de drogue, le passage de migrants à la frontière, ce qui leur rapporte beaucoup d’argent. Alors que rien ne semble pouvoir changer les choses, Matt Graver et Alejandro vont de nouveau faire équipe. Le but de la mission est de kidnapper Isabel Reyes, la fille du patron d’un des cartels les plus puissants du pays, puis de faire croire que c’est une organisation concurrente qui a fait le coup afin de mettre le feu aux poudres et provoquer une guerre des gangs. Evidemment, tout ne va pas se passer exactement comme prévu…

Comme son prédécesseur, cette suite s’ouvre par une scène puissante et efficace qui efface les craintes d’une suite au rabais. C’est une très bonne suite. Bien qu’en dessous du premier volet malgré tout, ça valait bien la peine de se lever tôt, un dimanche matin. La première partie est classique, le plan se déroule sans accrocs et puis, ça bascule. On le sent venir à trois kilomètres mais la scène est assez « jouissive » pour passer outre. Ensuite, le long métrage devient encore plus captivant. Matt et Alejandro vont devoir faire des choix qui vont impacter leur parcours, changer leurs certitudes, et cela donne des personnages un peu plus profonds que dans le premier film. Del Toro et Brolin forment vraiment un excellent duo.

Le seul gros reproche que j’ai à faire, au final, c’est qu’il y a une scène très forte et émouvante pour un des personnages majeurs et je trouve dommage de ne pas s’en être tenu à ça… la scène frôle même un tantinet le ridicule. Je peux comprendre que c’est pour les besoins du troisième film mais quand même… Je finirai en saluant la référence au film Terminator dans une des répliques de Matt, j’ai beaucoup apprécié.