La quintessence stercorale.
En substance, c'est l'histoire de Sarah (aka Elisabeth Olsen, actrice aux expressions faciales navrantes dont on a mis le paquet sur le décolleté pour détourner l'attention) qui se ballade de pièce en pièce dans une maison verrouillée et sans électricité (code du film d'horreur oblige) en imitant (à défaut de feindre) la peur et en sursautant à tout bout de champs au moindre grincement de porte, ayant pour conséquence l'annihilation de tout effet de surprise du publique. Je subodore que beaucoup ont/vont d'ailleurs trouver la redondance ultra casse-brune. Bref, elle et son père tentent de mettre de l'ordre dans la maison pour la vendre.
Je rédige ma critique au moment même ou je regarde le film, j'en suis à 33:52 minutes et il ne s'est RIEN passé.
[ Le temps de me relire et corriger, j'atteins laborieusement 41:49 et toujours rien à signaler... (CQFD) ]
Ah si tient, elle vient de réussir à sortir de la maison, et se met à sprinter comme une dératée.
50 minutes pendant lesquels une nana tourne en rond dans une maison aux planchers qui couinent avec des silhouettes floues pour que finalement il ne lui arrive rien et qu'elle parvienne à s'enfuir, youpi !
Je constate que le real a décidé de soudainement passer du style plan plutôt fixe avec le personnage filmé de face au style camera au poing épileptique avec le personnage vu de dos. Et ça tangue beaucoup trop pour donner un effet réussi (même dans Cloverfield ça file moins la gerbe), et emporté dans son élan, le caméraman dépasse même notre sprinteuse dans sa course sans doute dans l'espoir de créer un effet de style (complètement bidon). Ou cela témoigne peut-être d'une erreur de timing car la camera dessine un angle étrange pour se rediriger vers la fuyarde au moment ou elle s'arrête contre un arbre avant de reprendre sa course.
Je note le soin que prend notre joggeuse de chuter à plusieurs reprises, autre code du cinéma d'horreur (ils ont l'air particulièrement fan des redondances lourdingues dans ce film), sauf que là, y'a rien ni personne qui la poursuit en fait. Donc bon bah...
Tiens, autre effet de style rigolol ; j'enfonce ma camera dans le blé puis je dessine de nouveau un angle inquiétant avec cette dernière avant de redresser sur l'actrice et, et..., ET C'EST FLOU ! Je....Mais...Que...Hein ? Passons.
PUTAIN MAIS SINON IL VA FINIR PAR SE PASSER QUELQUE CHOSE ?
Ah tient, voilà l'oncle qui passait justement par là en bagnole. Séance émotion durant laquelle elle lui explique (j'ai pris soin de ne pas trop spoiler) qu'il y a des gens dans la maison et qu'il faut aller en ville chercher de l'aide car elle se sent en danger et son père est resté là bas. Que décide de faire l'oncle plein de bon sens ? Aller au secours de son frère, TOUT SEUL ÉVIDEMENT !
Séquence interminable sur les mimiques faciaux et consternants de mademoiselle qui attend l'oncle dans l'auto, encore et encore, et il ne se passe encore et toujours RIEN si ce n'est la caméra qui film miss Olsen sous tous les angles pendant un temps interminable. Jusqu'à ce qu'elle voit l'ombre floue d'un homme dans le rétro et sorte en hurlant de l'auto pour aller *roulement de tambour* s'enfermer dans la maison !!!!
Ooooh, plus d'une heure de film pour en revenir au début !!
WOUATZEFEUK ?!
Et donc elle recommence à se balader de pièce en pièce dans une maison verrouillée et sans électricité et... Oui bon on se fout de ma gueule.
(Et là je crois qu'on touche le fond : http://img.imagesia.com/fichiers/nc/111fvfvxwvcx_imagesia-com_ncp9.png même l'équipe chargée du maquillage ne fait plus gaffe et bâcle le travaille car on sait qu'il n'y a plus rien à faire pour sauver le film.)
Bref, j'ai tenu tout ce temps, allons jusqu'au bout :
... Je...Mais...Comment ! Même le twist final est mauvais !!!!