Simple Mortel par Jérôme Richenauer

Pierre Jolivet, que je ne connais pas, a eu visiblement envie au début des années 90 de réaliser un film de science fiction, en France, avec peu de budget, aucun acteur connu et sans effets spéciaux. Compliqué, vous allez me dire. Alors il a fait quoi ? Ben il a fait son film. Et c'est bon, la vache. C'est bon de voir que c'est possible, et que le résultat peut être à la hauteur.
Stéphane, un jeune linguiste expert en langues anciennes reçoit, tout d'abord par l'intermédiaire du poste radio de sa voiture, des messages audio en ancien gaélique qui lui sont personnellement destinés. La voix lui imposera des épreuves, avec à chaque fois un enjeux de plus en plus important, de plus en plus grave.
Alors, c'est pas le film du siècle. Du siècle dernier, j'entends. Mais franchement... Le scénario tient en haleine et arrive à maintenir la bonne dose de mystère qu'il faut. Les acteurs sont franchement bons. Et la science fiction, sans effets spéciaux, juste avec de l'audio, c'est franchement utiliser intelligemment son petit budget. Et le film est bien filmé, du point de vu de l'image il me fait penser à certains film américain des années 70-80, et Paris est bien représenté, me faisant penser par moment à comment est filmé New-York. Ça donne à la ville une vraie présence et une vraie identité. Oubliez la tour Eiffel, où le Louvre, et dites bonjour au métro tagué, aux caves et petites rues.
Franchement une très bonne surprise pour moi. Un bon film de science fiction, flirtant avec la paranoïa et le thriller.