"L'amour physique est impensable sans violence"
Sin City c'est avant tout cette esthétique complètement hallucinée, quasi monochromatique qui s'éclaire de temps à autre par le rouge flamboyant du sang, de boucles blondes ou d'un manteau de soie beu. Pure ethétisation de la violence, c'est avec virtuosité que la 3D et le compositing servent ce polare à l'univers sombre et décapant. Il y a ainsi un mélange sulfureux de sexe et de sang qui vous embarque irrémédiablement dans le monde poisseux et vicié qu'est Sin City.
Pétri de filles sublimes et manipulatrices, ce deuxième opus plus sombre évoque vengeance et amour dans une orgie de sang et de membres tranchés tour à tour blancs et rouges. Eva Green est sublime en vamp magnétique et manipulatrice, devenant le prétexte à des plans d'une beauté picturale érotico-macabre saisissante, notamment les plans dans la piscine. BD défilant sur nos rétine Sin City ne cesse de nous impressionner par la maîtrise de ses effets et sa recherche graphique. En définitive un pur moment de picturalité, où la violence esthétisée à l'extrême devient source de poésie macabre, comme un vers d'Edgar Allan Poe.