Les vampires ont le blues

Voici donc un projet original parmi les innombrables suites, préquels etc initié par Ryan Coogler avec son acteur fétiche Michael B. Jordan entre deux épisodes de Black Panther, Creed et c'est plutôt réussi.

Durant la première heure, Coogler prend son temps pour nous présenter ses personnages dans une Amérique du Sud profond où le racisme n'est pas loin, parfaitement reconstituée, Michael B. Jordan joue un double rôle par la magie des effets spéciaux bien utilisés et on ne s'ennuie pas.

Ils recrutent un jeune qui a le blues dans le sang (la découverte Miles Canton) qui va faire basculer le film dans une histoire horrifique par le biais d'une scène magique où se mêle le passé et le futur du plus bel effet.

Par la suite, il faut bien que Coogler case ses vampires et le film se transforme un peu en Une nuit en enfer, qui a une petite réputation culte des années 90, gore certes, mais moins grand guignol que celui cité et plutôt élégamment filmé. Le réalisateur ose faire mourir beaucoup de monde et évite la facilité du happy end notamment avec plusieurs fins différentes. Il ne faut surtout pas partir dès le générique puisque la vraie conclusion se situe pendant et même à la toute fin.

Bref, Sinners est un film original qui fait plaisir à voir, maitrisé dans la réalisation, Coogler se révèle un excellent metteur en scène, dans son ambiance sonore, bien aidée par une fantastique musique de Ludwig Göransson (le compositeur attitré de Nolan) qui reste au coeur de l'ensemble et évite le happy end traditionnel. A voir d'urgence.