Loin de toute morale se place le cinéma de Joachim Lafosse : une œuvre digne, au regard intérieur sur les hommes et leurs complexités.

Six jours, ce printemps-là ne déroge pas.

Chronique de vacances familiales filmée à la caméra droite, le film observe calmement les mouvements d’une famille blessée, mais dont l’amour mutuel ne sera jamais remis en question.

Sans rapport de force ni éclat dramatique, le récit avance linéairement, dans un cadre idyllique, une pause presque rêvée, comme gravée dans le mimétisme d’un passé proche.

Mais un malaise persiste : le son strident d’un téléphone qui ne cesse de retentir, la menace diffuse d’un jugement qui rôde. Le film bascule alors dans l’analyse des rapports, de classe, de parentalité, de racisme, et s’y enferme parfois de manière un peu convenue.

Contemplatif de bout en bout, Six jours, ce printemps-là laisse un goût linéaire, presque figé, dans un classicisme latent.

Un tableau social naturaliste, néanmoins porté par une belle alchimie entre les acteurs, qui sauve le film et lui donne sa part authentique.

JuChrn
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Ju Chrn

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