Printemps tardif
Sensible chronique sociale sur une femme divorcée qui décide avec ses deux enfants de s'offrir une semaine de vacances dans la villa de son ex-belle-famille sur la côte d'Azur.À travers un âpre récit...
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le 12 nov. 2025
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La filmographie déjà bien riche de Joachim Lafosse nous a habitué à voir le drame gronder. De documenter comme en laboratoire ces frictions entre matières humaines, des humains entravés à être, en lutte sourde, piégés dans leur contexte de vie, ou travaillant à vivre ensemble. Ces tensions qui montent, qui tardent à exploser. Qui explosent.
Aussi presque comme un moment de grâce offert ici. Le drame laissé en lisière (ou presque, ne déflorons rien). Une belle exposition, montage à l'os qui pose élégamment un contexte. Puis comme un parenthèse de lumière qui s'ouvre. On se déconnecte (au sens propre et figuré). On reprend possession de son temps. On investit (viole) un espace comme inviolable (proche de St Tropez, même les routes sont privatisées. Un lieu fermé au monde, protégé par des codes. Un lieu hors sol). On n'y a pas/plus vraiment sa place. Alors on chuchote, alors on s'éclaire à la bougie. Et le temps de quelques jours on vit dans la simple grâce à être ensemble. Sans heurt. Il y a bien quelques intrusions du réel. Mais l'on travaille à tenir la distance, on contient. On se met en vacance du monde.
Beaucoup de grâce donc dans ce film en rien démonstratif, qu'on pourra juger fait de peu de matière car expurgé de ressorts dramatiques artificiels (certains spectateurs n'y trouveront assurément pas leur compte: un négatif de ce que le standard de fiction a imposé aujourd'hui). On salue donc l'audace de son auteur qui offre à lui comme à nous ici une respiration.
Créée
le 19 nov. 2025
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le 19 nov. 2025
🎬 SIX JOURS, CE PRINTEMPS-LÀ - Joachim Lafosse | ⭐ 4/10"𝘔𝘢𝘭𝘨𝘳𝘦́ 𝘭𝘦𝘴 𝘥𝘪𝘧𝘧𝘪𝘤𝘶𝘭𝘵𝘦́𝘴, 𝘚𝘢𝘯𝘢 𝘵𝘦𝘯𝘵𝘦 𝘥’𝘰𝘧𝘧𝘳𝘪𝘳 𝘢̀ 𝘴𝘦𝘴 𝘫𝘶𝘮𝘦𝘢𝘶𝘹 𝘥𝘦𝘴 𝘷𝘢𝘤𝘢𝘯𝘤𝘦𝘴 𝘥𝘦...
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