Dwayne The Rock Johnson en a une plus grosse que la vôtre

En fait, on peut même dire que Dwayne The Rock Johnson en a une plus grosse que n'importe quel autre acteur, passé, présent et futur. Et il tient à le démontrer dans ce film.
Bruce Willis a sauvé sa famille des griffes de méchants terroristes à l'accent étranger au milieu des flammes et des explosions dans une tour de cristal ? Dwayne The Rock Johnson aussi, mais il le fait sur une seule jambe.
Tom Cruise a escaladé le Burj Khalifa à mains nues avec juste deux ventouses ? Dwayne The Rock Johnson aussi. Sauf que sa tour était plus grosse (aucune symbolique, c'est précisé très innocemment au début du film) et qu'il l'a fait avec juste du scotch...
Dwayne The Rock Johnson est probablement la plus grosse star de films d'action du moment, et on sait désormais pourquoi.


D'ailleurs seules les ficelles du scénario sont plus grosses que celle de Dwayne The Rock Johnson. On dirait parfois que les scénaristes avaient en main une check list de tous les clichés des films d'action/catastrophe, depuis les années 80 à nos jours, et cochaient soigneusement chaque case une par une au fur et à mesure du développement. Que ce soit dans les séquences ou dans les dialogues, ça sent sérieusement le réchauffé à tous les étages (une ironie qui n'échappera à personne vu les événements dudit film). Le système dit setup-payoff, dans lequel un élément du film revient par la suite pour être développé est ici poussé à son extrême au point que la fin peut être écrite au bout d'environ dix minutes de film, sans risque de se tromper.


Mais bon, au milieu de cette montagne de platitude se tient donc Dwayne The Rock Johnson, plus luisant que jamais. Son charisme ne suffit pas à sauver le film mais il lui apporte ce degré de sympathie qui lui colle à la peau comme un bout de chatterton récalcitrant. Qu'importe donc si le scénario n'a ni queue ni tête, qu'importe si les incohérences sont tellement énorme qu'elles finiraient presque par lui faire de l'ombre... Dwayne The Rock Johnson n'a que faire de la logique, tant qu'il peut s'amuser à exhiber ses gros muscles et sa présence brûlante, qui se fait d'autant plus sentir lors des scènes dont il est absent, qui sont alors d'une rare mollesse. Heureusement, sur les 110 minutes de film il est au centre de l'action plus de 80% du temps.


Sans lui, on serait dans le domaine de la mauvaise série B, du pastiche sans âme. Grâce à lui, on se rapproche du divertissement bien inoffensif bien qu'un peu classique. Après tout, au vu des affiches, bande-annonces, du pitch même, personne ne s'attendait à un chef d'oeuvre de réflexion...

Hyunkel
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le 31 juil. 2018

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