Sleep Dealer par Gaylord G

Plongez au cœur d’un Mexique futuriste. Entre sécuritarisme et capitalisme, Memo, un jeune campagnard, se cherche une place dans la folie de Tijuana. Sur fond de guerre de l’eau, de conflit sociaux et économique, Sleep Dealer nous présente un amer portrait d’une société courant à ça perte.

Entre romance et de réels questionnements sur l’avenir de notre société, Sleep Dealer propose de très bonnes et effrayantes idées pour notre futur proche. L’intérêt du début du film étant la compréhension de ces idées, je ne m’attarderais pas sur ce point. A vous de découvrir l’intérêt des nodules (rappelant un certain Matrix ^^). Je n’en dis pas plus…

Le film est cependant bancal, car trop court: on ne s’attarde pas sur la description de cette société, l’aspect futuriste ne tiens, au final qu’à une poignée de bonne idée… un peu léger face aux barons de la science-fiction que sont les américains. De nombreuses images de synthèses tentent de vous plongez dans l’univers mais leurs réalisation fait pâle figure: un peu soft pour notre époque. Cependant le réalisateur utilise de nombreux effets de lumières et effets spéciaux dans les transitions entre les scènes. Sleep Dealer, ou Le dealer de rêve, vous plonge ainsi dans une ambiance vaseuse entre flou et netteté, souvenir et réalité de manière brillante malgré le peu de moyen utilisé.

Au delà de la beauté du film, de son scénario intéressant, de sa réalisation exemplaire, Sleep Dealer a le mérite de soulever de nombreux problèmes de société et plus particulièrement des problèmes au Mexique. Trop rarement évoqué, les problèmes d’exode rural, d’envoi d’argent aux pays (où sont restées les familles), de dématérialisation du travail lié à l’essor des nouvelles technologies, de sécuritarisme effréné, de frontières de plus en plus marquées, de manque d’eau sont ici mis en avant. L’humanité court à sa perte, en voici un avant gout!