Un univers qui a tout pour me plaire. On se plonge dans la Nouvelle-Angleterre de la toute fin du XVIIIᵉ siècle, remixée avec une ambiance gothique qui colle parfaitement. Tout fonctionne, des personnages jusqu’aux instruments de M. Crane.
Toute la beauté du film réside aussi dans ce contraste entre cet univers sombre et le rouge vif du sang, ou encore la lumière de la ville une fois l’affaire réglée, qui nous illumine les yeux après avoir passé plus d’une heure trente dans l’ambiance lugubre du village. Un contraste qu’on retrouve incarné dans le personnage de Katrina, belle blonde aux yeux noirs, qu’on croit prédatrice ou innocente dans la chronologie des événements.
Je ne vais pas m’acharner sur le scénario, je ne pense pas que ça ait grand intérêt. Je pense qu’il y avait matière à rendre le film plus crédible sans les quelques scènes que j’ai trouvées un peu grotesques (je pense notamment à la sorcière ou à la belle-mère, à la fin du film, dont les yeux ressortent du crâne à la manière d’un cartoon américain).
Ma foi, le film reste bien maîtrisé. C’est certainement un (ou le) Tim Burton que je mettrais en haut du classement dans mon p’tit cœur.