Entre hallucination et paranoïa, tempête dans la tête de la psy. Culpabilité, deuil pathologique, noirceur du passé : sur fond de stress post traumatique, SMILE convoque la transmission mortifère d’une malédiction. Peu à peu la peur brouille sensations et perceptions, les spectres de l’enfance ressurgissent et la folie s’installe. Quand l’omniprésence effrayante du sourire qui envahit l’espace psychique, franchit la barrière du réel, on plonge alors dans l’horreur. Dommage que le film abonde en jump scares inutiles alors qu’à lui seul , ce sourire persécuteur qui se dessine sur un visage devient la métaphore du traumatisme d’antan.
En psychiatrie, on parle de syndrome de Fregoli, quand le patient croit qu’une personne familière, parfois plusieurs, change constamment d’apparence. Le plus souvent, il identifie à tort plusieurs personnes de son entourage comme étant en réalité une seule et même figure malveillante, déguisée ou métamorphosée. Cette figure est perçue comme omniprésente.