Je n'ouvre pas souvent ma gueule à propos de films au vu de ma non-expérience, pourtant ce film est l'un des rares qui me donne envie de le faire. D'abord le rythme du début. Bien installée dans son strapontin, la mise à l'épreuve de ma petite tête de cinémaphobe (et oui) commence dès le début: quelques notes de Vivaldi parce que bon, il faut bien mettre du son, des sons sans images (ça m'horripile)... Ça va de mal en pis. Les plans sont terriblement mal choisis, et le point de vue du réalisateur complètement faussé par rapport à la situation réelle des personnages. Cela donne l'impression d'un mari possédé par son instinct de survie et d'une femme qui le supporte, alors que ça me semble tout le contraire.
Ce qui me dérange face à cette situation n'est pas le comportement du mari (on nous établit son profil psychologique!) mais l'égoïsme de la femme, qui en fait des caisses pour que sa version des faits soit la bonne, quitte à couper la parole et faire un tas de choses provoquant le malaise (pour ne pas dire malaisantes). Alors pardon mais, qui est le vrai fou dans l'histoire?
Ne parlons pas de la fin, qui semble tout droit sortie de nulle part, ça aurait pu être un pseudo film d'horreur très chiant... Mais aucun des personnages ne meurt. C'est tout ce qui rend le film étrange à mes yeux (d'avant-gardiste): on ne s'attache même pas aux personnages (sauf les enfants. On n'aime pas voir mourir les enfants), on ne peut que critiquer leurs réactions et les trouver bizarres.
La seule joie que je retire de ce film est de pouvoir réaliser ma première critique, même pour ce film nul.