Dur.
Je crois que dans le fond, le projet Solaris me captive.
Tout ce que le concept essai de sous-entendre est relativement passionnant, et même si j'ai l'impression de me sentir dépassé, une effroyable envie d'approfondir le sujet me ronge.
Concernant le film, si je peux dire avec certitude que Tarkovski savait parfaitement faire se ronger le cerveau de ses spectateurs cinéphiles, quitte à leurs donner la maladie de la vache folle, je le trouve en revanche complètement à la cave niveau divertissement.
Avec son Solaris j'ai eu l'impression de lire un livre de 5000 pages, avec une seule phrase par page, et de m'être forcé à le terminer en un soir histoire de flatter mon ego de l'avoir fait, mais sans y avoir pris le moindre plaisir autre que celui d'avoir consommé un objet particulier.
Un film conçu pour la critique, certainement trop d'ailleurs.
Dommage car en enlevant ces 40 premières vilaines minutes, en retirant le balai dans le cul des acteurs et en faisant résonner plus souvent son prélude de Bach, y avait vraiment matière à satisfaire tout le monde.
Kubrick l'avait bien compris.