Premièrement sachez que j'ai regardé ce film, en ne sachant absolument rien de lui, hormis (et ce grâce à BlowUp de ARTE) que ça allait être un méga trip... Bilan ? Je n'ai pas eu le résultat escompté, mais... Mais j'ai été victime d'un sentiment assez étrange. C'est parti pour un décryptage
Une image très travaillée, mais des effets CHEAPS
Ce que j'aime avec le "vieux" cinéma, c'est le soin apporté à l'esthétique par ses grands réalisateur l'ayant marqué... On connait bien entendu le père Stanley, qui dans le registre de la SF et de l'espace, avait signé le glorieux "2001". Je vouais donc d'énormes attentes sur Solaris, puisque "2001" même des décennies plus tard restait époustouflant et immersif.
Et là le premier point noir de Solaris émerge... Les effets (bien que peut présents) ne sont pas vraiment à la hauteur, et bien souvent cela casse l'immersion... Dommage. Le film a assez mal vieillit donc, à la différence de "2001".
Néanmoins l'image est plus que travaillée ! Les plans sont étudiés, forts, parfois même iconiques ! La lenteur de certaines images, et la longueur de certaines séquences, retranscrivent alors une certaine flottaison assimilable à l'espace et à son immensité... Un réel tour de force donc ? Et bien c'est à double tranchant... En effet même si certaines séquences sont à couper le souffle, d'autres s'éternisent rendant parfois même nos paupières lourdes... Après ces longueurs servent à planter le décor, à comprendre en profondeur les personnages et ce scénario sublime ! D'ailleurs parlons en de ce scénar
Un Huit clos pour un film d'espace
L'un des points "doré" de Solaris est cette faculté d'être puissant dans ses dialogues et dans son scénario... Malgré un Huit clos dans la seconde partie du film, on boit les paroles des personnages. D'ailleurs certains passages sont littéralement contés, et à la manière d'une lecture d'un bon vieux livre, on se prend à imaginer ce que le personnage nous raconte... Curieux sentiment puisque le propre du cinéma est d'illustrer... Curieux sentiment certes, mais énorme prise de risque, et personnellement j'adhère à 200% !
Les personnage sont assez complexes dans leur écriture, et leur jeu est irréprochable ! Leur manière de déverser leur monologue est crédible et comme je l'ai précédemment mentionné, on les écoute avec des étoiles dans les yeux !
Mais cette performance ne permet pas d'effacer la lenteur du film, qui en devient quasi soporifique ! (J'ai réellement lutté contre un sommeil "spatial")
De là né alors une contradiction qu'aucun autre film ne m'a fait ressentir... Le scénario est génial, les dialogues travaillés et l'image digne des plus grands et pourtant... Par moment on s'ennui presque au point de décrocher...
Je compare beaucoup ce film avec "2001" puisque je trouve que sa construction est assez similaire même si leurs finalités diffèrent. En effet "2001" possède lui aussi des plans interminables, longs et lents... Mais ils sont passionnants, et criant un génie dans leur réalisation ! Et c'est là où Solaris pèche... Les rares plans d'espace, et/ou de la planète "extraterrestre" sont à mon sens assez mal réalisés et trop anecdotiques... L'essentiel du récit est en Huit clos et participe donc à cette lenteur qui en devient infernale... Et c'est vraiment dommage car le scénario lui est vraiment exceptionnel !
Pour conclure
Un bilan en demi teinte donc, pour ce film que beaucoup considèrent comme un "master piece"... Un huit clos spatial auquel je préfère "Moon" dans le même genre, qui lui est plus dynamique. Néanmoins un scénario digne des plus grands, et des plans travaillés font qu'on sent qu'on a tout de même affaire à une réelle oeuvre, un aboutissement d'un réalisateur qui a voulu faire voyager son spectateur. Une démarche appréciable que seuls les grands cinéastes arrivent à mettre en oeuvre !
Je conclurais donc en disant que je n'ai pas été sensible à "Solaris" et que je possède plus d'affinité avec des films tels que "2001" ou encore "Moon"
Mais Solaris fait tout de même parti de ces films à voir, qui ont teinté le cinéma après leur parution ! Donc cinéphile, à vos marques, prêts ? Regardez !