Bergman fait du Bergman, et s'en rend compte
De l'aveu de Bergman ce film n'est pas un de ses favoris. Il y voyait une redite, où Bergman faisait du Bergman (entretien édité par les Cahiers).
Le film, lui, se regarde sans déplaisir, malgré un léger et curieux manque de tension sur la deuxième partie, récupéré par le show impressionant que nous offrent deux actrices hallucinées, entrecoupé de flashback magnifiés par la photo de Nikvist, plus neutre sur le reste du métrage.
Bergman est grand, et si il a, à cette époque, déjà accomplie une oeuvre d'une fabuleuse richesse, cette nouvelle remise en question (de ne pas "faire du Bergman") va l'emmener vers d'inespérables sommets avec De la vie des Marionnettes et l'indispensable Fanny et Alexandre (ouais juste l'un des plus beau film de l'histoire du cinéma quoi !).