" Le perfectionnement, c'est la morale de l'art ; mais la perfection, c'est l'art. "

C'est donc 24h après avoir écrit une critique sur la première oeuvre de Terrence Malick La balade sauvage que je reviens avec sur sa dernière oeuvre à l'heure actuelle. Et c'est avec bonheur que je peux clamer haut et fort que Song to Song est une énorme réussite. Pour moi le cinéma est un Art, Song to Song c'est de l'art dans l'art. Cette oeuvre est purement dans la lignée des trois dernières de Malick.


La grosse force du film, c'est l'identité même de Malick, sa mise en scène. C'est tellement parfait esthétiquement, tout est minutieux, chaque détail compte et amène quelque chose à la scène, chaque plan est calculé pour dire quelque chose, donner tout un sens, toute une émotion au spectateur. Contrairement à la balade sauvage, les personnages ont une réelle profondeur et Malick pour le coup prend vraiment le temps de les faire évoluer.


Song to Song évoque l'accumulation des expériences humaines, autour d’un monde glamour, chic, abrité derrière des baies vitrées, des corps effleurant des murs et dansant au rythme de la musique, au rythme du rock.
L'histoire racontée est très simple, et elle se contente d'une narration en voix off (la marque Malick) pour nous la raconter. Le quatuor amoureux s’envole vers une recherche inapaisée du comblement d’un creux que rien ne semble satisfaire. Comme indiqué dans le titre, les deux duos avancent de chanson en chanson, d’aventure en aventure, parfois sensuelle, parfois très érotique et leur rencontre sera faite de séduction et de trahison.


Les acteurs sont fascinants, avec une petite mention pour Rooney Mara qui à la fois sublime et pleine de sensualité nous délivre une ravissante copie. C'est d'ailleurs une actrice que j’apprécie de plus en plus. Après avoir brillé dans Her puis Lion, elle ressort une fabuleuse prestation dans A ghost story et Song to Song.


Il est quand même important de noter que le film n'est pas exempt de défauts. Certaine longueurs notamment, un rythme parfois assez lent, et surtout une intrigue ouverte et pas franchement refermée qui tend le film à finir au bout de 2h09 mais qui aurait pu durer 1 ou 6 heures.


Finalement c'est bien une véritable symphonie de cinéma qui se déroule sous nos yeux, Malick continue d'impressionner, j'attends avec impatience son prochain long métrage qui devrait d’après ses dires, être complètement différent.

AlexisDernis
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les films découverts en 2018

Créée

le 11 janv. 2018

Critique lue 282 fois

4 j'aime

4 commentaires

Alexis Dernis

Écrit par

Critique lue 282 fois

4
4

D'autres avis sur Song to Song

Song to Song
Velvetman
9

Pensées

Blaise Pascal émettait l’idée que le malheur de l’Homme était de ne pas pouvoir « demeurer en repos dans sa chambre ». Le fait que l’Homme soit en perpétuel mouvement, dans une quête absolue du...

le 19 juin 2017

121 j'aime

6

Song to Song
Star-Lord09
8

AUSTIN : WOODSTOCK 2017

L'interrogation du sens de la matière minérale et organique (Tree of life), le questionnement du lien des êtres (A la merveille) ou de l'errance artistique (Knight of cups) ne mènent pas forcément à...

le 14 juil. 2017

57 j'aime

28

Song to Song
Sergent_Pepper
7

Fragments d’un discours douloureux

Malick a une telle constance qu’il force, d’une certaine manière, le respect. Au point que l’irritation générée par ses opus précédents et sa prolixité ne suffisent pas à faire une croix sur cet...

le 24 juil. 2017

49 j'aime

6

Du même critique

La Forme de l'eau
AlexisDernis
8

The shape of Love

Guillermo Del Toro est un réalisateur et scénariste mexicain que je vais introduire en trois mots avant de me lancer sur ce que je pense de sa dernière œuvre. Le travail de Guillermo Tel Toro a très...

le 13 janv. 2018

8 j'aime

18

Il faut sauver le soldat Ryan
AlexisDernis
10

"Je sais que chaque homme que je tue m'éloigne une peu plus de chez moi"

Ce film est un chef d'oeuvre. Il faut sauver le soldat Ryan est un film de Guerre réalisé par Steven Spielberg (La liste de Schindler, Indiana Jones, ..) en 1998. Le film s'est d'ailleurs illustré en...

le 8 févr. 2017

7 j'aime

5

A Ghost Story
AlexisDernis
8

A mourning story

Le Fantôme de Lowery est bien loin des Conjuring ou encore Poltergeist, non, ici il est bien plus profond et n'a pas pour but d'hanter nos nuits, mais plutôt de soulever la question du temps et de...

le 4 janv. 2018

6 j'aime

8