Sous le Nom de Melville
7.3
Sous le Nom de Melville

Documentaire de Olivier Bohler (2008)

Jean-Pierre Melville c'était un chapeau Stetson, une paire de Ray-Ban qu'il ne quittait jamais histoire de se donner un air américain.

Jean-Pierre Melville c'était également un grand réalisateur, certes plutôt froid dans le sujet de ses films mais au fond très riche dans la caractérisation de ses personnages, finalement très humain. Chez Melville on ne trouve jamais un plan inutile dans ses chefs d'oeuvre, une mesure parfaite, le silence d'un Melville était vraiment quelque chose.

Jean-Pierre Melville, l'homme, c'était aussi, avant de prendre le surnom de l'écrivain Herman Melville, une personne née Jean-Pierre Grumbach. D'abord grand branleur, il finit par se retrouver dans un tas de petits boulots avant de s'engager dans la résistance à Londres, il a 25 ans.

Au travers des proches, des réalisateurs adorant ce réalisateur phare du cinéma (tout court, pas seulement français), le documentaire se propose de faire le parcours de cet homme.
Parlant d'un peu de tout, mais surtout de sa jeunesse via des extraits de l'ORTF, on se retrouve à un document un peu fourre tout qui a du mal à faire ressortir réellement quelque chose selon moi.

Cela est peut-être du au fait qu'il semblait être un gars difficile à cerner, insupportable semble-t-il sur un plateau, il adorait les disputes et ne savait réaliser sans pression. Selon lui, ses meilleurs moments de vie furent les galères. La guerre, et il comprend que ça puisse choquer, en faisait partie. Non qu'il regrette le nazisme - bien loin de là - mais de mieux savoir discerner comment sont réellement ses contemporains, l'humanité.
Politiquement, une phrase de lui le définit très bien : "Je suis un anarchiste essuie glace, un coup à droite, un coup à gauche". Il n'a jamais eu peur d'avoir des idées et de les défendre.

C'est vraiment le genre de documentaires à ne regarder que si l'on apprécie le personnage, si on connait un minimum ses films et les époques du cinéma qu'on relate. Difficile à mon humble avis d'y entrer en se disant qu'on aura l'envie de voir ses films mais, au final, cela n'était peut-être pas le but.
cinewater
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le 29 févr. 2012

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Ciné Water

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