L'Art de ne même pas savoir exploiter la nostalgie

Ben voilà... Presque 25 ans après un film qui n'avait de base pas eu grand chose pour lui autre qu'être une pub déguisée avec des cartoons dedans, Warner Bros tente de redonner un second souffle au concept en nous "offrant" une suite spirituelle avec LeBron James dans le rôle principal.


Alors qu'en 1h30 le premier film avait au moins le respect d'aller à l'essentiel et de maintenir un rythme constant, là c'est irrespectueusement long avec QUASI 2H de film mal rythmé.


Les blagues sont mauvaises, l'animation en deçà de ce que proposait le premier ou de Qui Veut la Peau de Roger Rabbit qui a quand même plus de 30 ans. Même phénomène qu'avec le Tom & Jerry récent, ce qui fait l'essence du dessin animé est réduit à son strict minimum.


Absolument TOUT repose sur une auto congratulation absolument pas cachée du studio, c'en est à vomir.


Et ce n'est même pas une utilisation un tant soi peu humble ou fan façon RPO (qui était quand même parfois abusé à dégueuler des refs à la minute juste pour faire genre), là on touche le fond avec par exemple une séquence entière où on survole littéralement en quelques secondes des ilots de franchises populaires (HP, GoT et j'en passe).


Ça n'est pas de la référence pour caresser les fans dans le sens du poil, c'est juste le catalogue de la Warner filmé pendant près de 2h. C'est d'une pauvreté affligeante.


Et si encore coté cartoon ça marchait... mais même pas ! Les gags sont recyclés sans aucune passion, on balance quelques extraits pendant les quasi 2h pour tenter de nous dire "vous voyez on les adore nous aussi"... Le film fait en plus l'erreur de transformer nos Looneys en 3D pour tout le dernier tiers !


Les persos sont des cartoons. DES C A R T O O N S !!!


P*tain comment-on peut les modéliser en 3D puis se féliciter d'avoir trouvé cette idée ?


Ajoutons à cela une approche bien hollywoodienne de la jeunesse 2010 et des nouvelles technologies et on a là LE patchwork de références le plus imbuvable que j'ai jamais vu de ma vie.


Ça a été un véritable supplice de traverser ce film.


Pour ce qu'il avait de parfaitement creux, le premier Space Jam donnait au moins l'impression d'aimer les Looney Tunes, et s'il tombait déjà dans la catégorie films bardés de pubs cachées à la Les Visiteurs 2, cette suite nous fait l'affront de ne même plus s'embêter avec des sponsors et de directement mettre en avant le studio qui en possède les droits. On dirait qu'une étape a été définitivement franchie avec ce film. Oubliez les mentions de marques, nous sommes dans l'ère de la meta-pub.


D'aucuns vous dirons de ne pas payer pour le voir, moi je vous invite carrément à ne PAS le regarder.


Je suis un pro pour perdre mon temps devant des truc médiocres ou des revisionnages perpétuels que même Sisyphe trouverait lassants, mais je dois m'avouer vaincu par ce film : j'ai vraiment perdu mon temps.

Chernobill
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le 16 juil. 2021

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Chernobill

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