Space Sweepers
5.9
Space Sweepers

Film de Jo Sung-Hee (2021)

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A l'heure où les salles françaises sont fermées, le rayon vidéo est le seul rempart pour découvrir de nouvelles œuvres 100 % 2021 (ou les restes de 2020). Parmi elles, une nouveauté Netflix qui s'est faites remarquée durant le mois de février. L'aspect cocasse est qu'il ne s'agit pas d'un film américain, mais sud-coréen et qu'elle joue sur un aspect multiculturel, puisque les personnages parlent aussi bien coréen qu'anglais, russe ou même français.


En effet, Space Sweepers se déroule dans l'Espace et un peu comme Cowboy Bebop (1998-99), on retrouve différents peuples humains essayant de survivre un peu dans ce monde de brutes où la Terre n'est pas à son point le plus fort. Ce qui peut rappeler également le blockbuster chinois The Wandering Earth (Frant Gwo, 2019), même si Space Sweepers est un peu moins autocentré.


Ce qui rend le film d'autant plus plaisant, sachant que l'équipage du film s'avère rapidement attachant avec le pilote ancien soldat cherchant sa fille adoptive dans l'Espace (Song Joong Ki) ; la capitaine pugnace également ex-militaire (Kim Tae Ri vue dans Mademoiselle et Petite forêt) ; le mécanicien ancien dealer (Jin Seon Kyu) ; et un robot en quête d'identité (élément déjà mieux amené que les relents féministes de Phoebe Waller-Bridge dans Solo). D'autant que la bande de Kim Tae Ri s'avère impeccable.


Il y a bien évidemment un côté bras cassés à la Gardiens de la galaxie (avec également pas mal de Cowboy Bebop notamment pour le côté fourre-tout du vaisseau), un peu d'Elysium (Neill Blomkamp, 2013) pour le contexte du film (avec un peu moins de gros sabots), mais curieusement la formule prend et le divertissement s'avère total. Mieux, on peut même regretter un passage sur grand écran tant le film est une véritable réussite visuelle.


Il est d'ailleurs assez ironique qu'un film sud-coréen à environ 20 millions de dollars fasse mieux sur ce point que cinq années de grosses machines hollywoodiennes à plus de 100 millions de dollars (rien que l'année 2019 se fait atomiser à coup de pompes). D'autant que le film de Jo Sung Hee est un des plus gros budgets actuels du cinéma sud-coréen, ce qui confirme sa réussite. Le budget est à l'écran et c'est clairement ce qu'on voudrait voir dans ce type de grosses productions... sud-coréennes ou pas. Comme quoi, un peu d'inspiration parfois vaut plus qu'avoir la plus grosse note de frais.

Créée

le 1 mars 2021

Critique lue 103 fois

Borat 8

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