Pas la conclusion rêvé

Le dernier Spider-Man de la trilogie de Sam Raimi confronte l’homme-araignée à de nouveaux ennemis, L’Homme-Sable, Venom, mais également au retour du Bouffon Vert en la personne d’Harry Osborn. La relation entre Peter et Mary Jane va au plus mal, ce dernier a pris malheureusement la grosse tête et ramène tous les sujets a lui…

Le film manque de la bonne idée qui le justifie. L’intrigue tire sur la corde en ressortant des éléments du premier film comme pour boucler une boucle que l’on croyait déjà pourtant bouclée depuis longtemps. Ainsi on apprend que le meurtrier de l’Oncle Ben n’est pas celui que le premier film prétendait. Un revirement de situation un peu borderline et frustrant, qui nous donne le sentiment que Sam Raimi se fout bien de notre gueule de public crédule. Mais la réalité est différente, en fait le réalisateur peine à conclure sa trilogie avec de fausses bonnes idées. La galerie de méchants s’élargit, sans que les personnages soient réellement approfondis, on s’interroge souvent sur la pertinence de leurs motivations. Pire encore, le film regorge de pirouettes narratives pratiques et faciles. Les éléments visuels de la transition entre le Peter Parker gentil et le Peter Parker corrompu se manifestent par une nouvelle coupe de cheveux absolument ringarde. Et pour conclure ma série de reproches, je trouve que les effets spéciaux ont beaucoup moins bien vieilli que ceux des deux films précédents. Quel dommage de terminer comme ça !

Pour autant, ce n’est pas une catastrophe non plus, et après avoir revu ce film une deuxième fois je trouve ma note initiale de 4/10 un peu exagéré. Le film se défend tout de même avec de l’humour, une bonne dose d’action, et une aventure prenante. Peter Parker dévoile une nouvelle personnalité, et elle apporte de la fraîcheur à l’opus (même s’il est plus souvent énervant qu’autre chose). Le film a l’avantage aussi de présenter la première version cinématographique de Venom.

La trilogie dans son ensemble est plutôt satisfaisante même si ce dénouement manque de puissance et de précision.