Même si on oublie les incohérences scénaristiques (ce n'est pas la prétention de la saga), le film ne se prend tellement pas au sérieux qu'il en devient risible.
Je passerai outre des 3 méchants contraints de poser des RTT pour se relayer, afin de me concentrer sur le 4e : Spiderman, dont le pire défaut n'est pas la méchanceté mais bien le ridicule.
La scène comique où il déambule dans la rue pour montrer qu'il passe de charmant à agaçant, pourquoi pas.
Celle dans le bar est gaguesque, mais encore une fois pourquoi pas.
En revanche elle vient tuer un climax censé être dramatique : quand Peter frappe sa bien aimée, le spectateur est encore sous le choc de la performance de claquettes. Impossible de prendre au sérieux ce qui aurait pu être un développement sombre et glaçant mais qui se résume à une coupe émo.
Quand Spiderman devient meurtrier, c'est en arrosant du sable.
Quand Spiderman est mourant, c'est face à des coups de poings dignes d'un prof de collège qui tape sur sa table pour essayer de se faire écouter, le tout souligné par un « Oh c'est brutal ! » observateur d'une journaliste avisée.
Mention spéciale pour les FX , et les 3 secondes où Peter retourne la bombe de Franco contre lui-même, qui montrent le potentiel angoissant que ce Spidey aurait pu avoir. Mais à regarder entre amis pour rire pendant les scènes de cartoon et discuter entre.