La Beauté du geste
Si l'on devait inclure le troisième volet de l'homme araignée au coeur même du MCU, la dévotion et la dextérité de Raimi envers son protagoniste donnerait une belle leçon aux exécutifs de Marvel...
le 6 mars 2020
66 j'aime
35
(spoiler alert)
Une réal toujours aussi propre au service d'un scénario complètement en roue-libre.
Le thème de la vengeance est bien choisi, ça a toujours du bon de questionner la moralité d'un héro, mais le film aurait vraiment dû choisir son focus. Trois antagonistes (on peut même dire qu'il y en a quatre), c'était peut-être un peu trop.
L'Homme Sable obtient ses pouvoirs dans des circonstances à peine expliquées. Pouvoirs qui auraient pu contribuer à esthétiser certaines scènes d'action, mais ce potentiel n'est que très peu exploité par Sam Raimi. Durant deux scènes le film essaye de rendre ce personnage intéressant, mais le reste du temps il fait simplement acte de présence. A la toute fin il devient gentil littéralement sans raison, alors qu'il voulait tuer Peter deux minutes plus tôt ...
Venom (le photographe) ne reçoit aucun développement durant toute la durée du film.
Seul Harry ne s'en sort pas trop mal, mais son changement de camp à la fin est expédié (donc le majordome était au courant depuis le début des circonstances de la mort de son père et il le prévient seulement maintenant ?)
Il y a aussi pas mal de coïncidences : la météorite qui, par hasard, atterrit pile au bon endroit pour que Peter devienne l'hôte du symbiote ; le photographe que Peter a fait virer se retrouve, par hasard, dans la même église que lui, pile au bon moment pour chopper le symbiote aussi, alors même qu'il en avait après Peter ; le gars qui a tué l'oncle de Peter se retrouve, par hasard, dans un accélérateur de particule ... C'est un problème commun à toute la trilogie, mais on a l'impression que le monde entier tourne autour du protagoniste.
Dans l'ensemble, ce film ne ressemble pas vraiment à la conclusion d'une saga. Peter et Mary Jane partagent la dernière scène, durant laquelle ils n'ont droit ni à une rupture définitive, ni à une réconciliation. Leur relation était pourtant au cœur de cette trilogie. On peut le voir comme une fin ouverte bien sûr, mais ça reste plutôt clair que Sam Raimi aurait voulu enchainer sur Spider-Man 4 (qui fut finalement annulé en raison de différends avec le studio Sony).
Bref, c'est plutôt raté, mais malgré tout, le charme des deux premiers n'a pas disparu, les protagonistes restent attachants et intéressants à suivre, la réalisation est toujours aussi travaillée, et je dois dire que de mon côté, le film gagne des points juste pour la scène avec People Get Up And Drive Your Funky Soul. Il m'en faut peu.
C'est un bon film donc, si l'on accepte de passer outre le scénario foutraque et les quelques autres défauts coutumiers de la saga.
Edit 23/04/2025
Deux points que je n'ai pas mentionné, ma critique étant très scénario-centric :
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Classement découvertes 2025
Créée
le 16 mars 2025
Critique lue 27 fois
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Si l'on devait inclure le troisième volet de l'homme araignée au coeur même du MCU, la dévotion et la dextérité de Raimi envers son protagoniste donnerait une belle leçon aux exécutifs de Marvel...
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« Et j'ai simplement répondu : OK. » Cette réponse de Sam Raimi, a priori anodine, s'est montrée pourtant lourde de conséquences pour l'univers du monte-en-l'air qu'il avait jusqu'ici orchestré de...
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le 16 mars 2025
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