Spectacular, Spider-Man !

Comment vivre après le Juggernaut qu'était Avengers Engame ?
Eh bien, c'est assez facile, en fait : il suffit d'être génial et marquer son audience. Oui, oui, je vais le dire : ce film est aussi bon qu'Endgame ! Blasphème, rien ne peut être aussi bon que le crossover le plus ambicieux de l'histoire du cinéma, que dis-je, de toute forme de divertissement, vous enten-je taper sur vos claviers ? Fi !

Tom Holland, plus beau que jamais, Zendaya, plus belle que jamais,
Jacob Batalon, plus... il est là, c'est bien ! Tout le casting est parfait, comme à son habitude, du charmeur manipulateur au fanboy connard au caméo gratuit d'un journaliste, chacun est fidèle à son rôle, qu'il soit établi dans ce film ou un autre, et le joue à la perfection.

Comme attendu, les costumes sont magnifiques, et si vous aimez la mode à l'araignée, soyez prêt ! Car dans ce film seul, Peter Parker enfile TOUS les costumes que l'on a pu voir jusqu'à présent, plus des nouveaux, un total de 5.

Encore une fois, la musique originale est géniale, et ce leitmotiv de Spider-Man propre au MCU me reste encore dans la tête tant il est entraînant.
...et que j'ai la cotte pour mémoriser les musiques que j'entend.

Pour ce qui est de la réalisation, je n'ai jamais vraiement réussi à discerner tout ceul ce qui est bien réalisé ou pas, mais ce film contenait bien certains beaux plans, quelques par le mouvement fluide de la caméra lors d'un rebond de l'Araignée, d'autres purement par l'ingéniosité et la beauté du cadrage ou de la lumière.

ATTENTION : je vais parler du scénario, donc soyez attentifs aux SPOILERS ci-dessous, sautez le prochain paragraphe si vous n'avez pas vu le film et souhaitez garder la surprise.

Donc, Spider-Man Far From Home, comment te dire ? Eh bien, ton scénario tient bien mieux qu'Avengers Endgame. Le Snap et le Blip joués comme une blague au début est très malin, on obtient une visualisation de comment tout est arrivé du point de vue des gens normaux sans que ça ne devienne le sujet du film. En vrai, le vrai sujet est bien plus intelligent que cette idée facile à faire. C'est sur le traumatisme que Peter a subi par la mort de son mentor et cette idée qu'il a au fond de lui qu'il ne sera jamais assez pour remplir le trou que Stark a laissé sur le monde. Au cours du film, il comprend que non, il ne pourra jamais être Iron Man, mais qu'il peut être quelque chose de nouveau, et laisser son propre héritage derrière. C'est donc l'histoire basique, mais un héros n'est qu'aussi bon que son ennemi, alors qu'en est il du super-villain du film ? Quentin Beck, ou Mystério l'illusionniste, est une parfaite adaptation du personnage à l'écran. Il est charmeur, manipulateur, psychopathe, intelligent, égocentrique, bref, quelqu'un capable de détruire sa vision du monde sans que l'on ne s'en rende compte. En voyant la bande annonce, j'ai eu très peur de ce qu'ils allaient faire de ce personnage (tousse les Skrulls de Captain Marvel tousse), et du concept du Multivers (pourquoi, Ô POURQUOI oser dire que le MCU est sur la Terre 616 ??), mais au final, le film explique tout. Mystério n'est pas gentil, il jouait le jeu et créait des problèmes pour les résoudre lui-même (il a un peu le syndrome... eh bien, "Syndrome"), le Multivers était un mensonge de Beck (sans dire que le Multivers n'existe pas), et Samuel L Jackson ne joue pas bien son rôle et Fury est trop naïf parce que ce n'est MÊME PAS Nick Fury lui-même à l'écran, ni Maria Hill ! Tout ce qui est établi au début du film a aussi son importance, et chaque scène fonctionne dans un sens fluide et compréhensible. Happy Hogan, depuis Engame, est devenu un personnage attachant et, quelque fois, épique ! Depuis le premier Iron Man et jusqu'à Spider-Man Homecoming, il est ce chauffeur-bras droit de Tony Stark toujours en stress et en dépression sévère, mais depuis la mort de son patron, il est devenu calme, confiant, et basiquement la nouvelle image parentale pour Parker. Mais ce n'est pas le seul personnage à être devenu passionnant. Si vous aimez Michelle Jones, soyez prêts pour la comédie romantique pour ados de l'année qui est la mieux construite et la plus satisfaisante. Peter et MJ ont ce charme entre eux deux qui fonctionne et qui est naturel, qui n'est pas forcé, et les voir doucement devenir un couple est tellement mignon à voir. Leur baiser à la fin est parfait. Ce mélange de joie, de gène et de timidité est exactement comment ces deux personnages réagiraient. Mais de tout le film, une scène reste la plus mémorable. La fameuse scène de torture mentale de Mystério. Tout vire au cauchemar rapidement, et on ne sait plus ce qui est vrai et ce qui est faux. Visuels magnifiques, voice-over terrifiant de Jake Gyllenhaal, référence sur référence... cette scène marquera quiconque ira voir le film. Une autre scène mémorable, et qui, elle, changera pour toujours la vie de Peter Parker, est la scène mi-générique. Dedans, Quentin crée une vidéo où il utilise son charme et manipule les paroles de Peter pour le rendre couplable de tout. Pire encore, IL ANNONCE AU MONDE ENTIER le nom de Spider-Man. Et à qui donner une vidéo capable de détruire la réputation et la vie privée de Spider-Man ? JAMESON, BIEN SÛR ! J.K. Simmons est de retour, et ce fut la cerise sur le gâteau qui nous consolle de l'absence de Stan Lee. Et comme d'habitude, c'est un plaisir immense de le voir s'éclater dans le rôle du journaliste borné et têtu.

En conclusion, ce film est spectaculaire, et vit très bien hors de l'ombre d'Engame ou même des précédentes incarnations de Spider-Man à l'écran, et je conseille tout le monde, fan de Marvel ou pas, d'aller le voir. Même si c'est mieux d'être fan. Il faut comprendre.