La prise de conscience (qui se manifeste pas le biais d’une réalisation plus lisse, d’un rapport à l’émotion plus mature…) est plaisante mais montre son nez bien trop tardivement pour convaincre pleinement.
En tant que film à haut divertissement et qui saura en donner pour notre argent pendant près de 2h30 rythmées à pleine vitesse, Spider-Man : No Way Home s’en sort très bien.
Comme conclusion et point d’orgue d’une trilogie déjà sérieusement handicapée par son manque d’authenticité, ça se foire sans grande surprise.
Et pour finir, en tant que pur produit de consommation surfant sur la vague nostalgique de 2/3 générations de Spider-Man au cinéma… le long-métrage de Sony/Marvel n’est pas des plus adroits et use de ficelles bien trop simples et faciles pour qu’on accepte d’épouser pleinement l’impact des enjeux.
Beaucoup de choses à dire pour résumer 2h30 d’idées, tantôt conséquentes, tantôt totalement vides de sens. Un gros bordel où se tentent des choses, véritable expérience d’une montagne-russe aux virages serrés, parfois riche en sensations fortes, tout comme à l’inverse, très désagréable.
On apprécie :
- Tom Holland qui gagne beaucoup en crédibilité.
- Quelques plans d’un Jon Watts qui semble enfin avoir trouvé un fil conducteur à la réalisation.
On déplore :
- Un scénario dont l’originalité est aussi présente que le sucre dans ma bouteille de Coca Zéro lors de la séance.
- 75% du film bâti uniquement sur du fan service à foison (dans ce film, le multivers n’est qu’une vaste fumisterie pour combler la continuité chaotique de cette trilogie, on préférera 100x revoir le film d’animation de 2018 pour une vraie incursion dans cet arc narratif fascinant).
- La promo absolument cataclysmique de chez Sony Pictures qui ne sait clairement plus faire la différence entre vendre un film et et vendre un paquet de bonbons.
EN GROS : ça passe de justesse.
En surface, c’est un défilé de costumes hauts en couleurs et de méchants venus de nul part et d’ailleurs (j’ai fait une rime). On apprécie assez bien ce moment grâce à l’engouement général qui y est insufflé (suffit de voir tous les applaudissements des séances le jour J).
Mais il ne faudra pas chercher à voir plus loin et à commencer à se poser des questions sur les idées ainsi que la portée des enjeux proposés ici, auquel cas, c’est à s’en arracher les cheveux.
Le cinéma du pauvre, encore et toujours.
Mais du cinéma quand même donc bon, on va pas râler.