Le dialogue, par conséquent prend énormément de place dans SPRING. Et par lui, la personnalité d’Evan et Louise; On y sent autant l’écriture ultra-précise des auteurs, que la spontanéité la plus absolue – les acteurs par leur jeu naturel et charismatique, nous font immédiatement croire à la puissance de cet amour. Énorme coup de cœur pour Nadia Hilker… Puis dans une moindre mesure pour Lou Taylor Pucci très bon, et Francesco Carnelutti, est magnifique et touchant dans ce tout petit rôle de vieil italien minimaliste. Après ces descriptions, on peut légitimement se demander ou se cache le fantastique… Et bien au milieu. En fait, bien que ce soit le ressort narratif le plus important, il tarde vraiment à faire son entrée, le temps d’INSTALLER le couple par le détail.
L’empathie – par les comédiens – la non-linéarité/charme de leur relation est d’un coup bouleversé par la vraie nature du personnage de Louise… Faisant d’elle une héroïne romantique par excellence, qui à l’image des plus grands monstres de cinéma (dracula, Frankenstein, est maudite par sa condition. Ce fantastique, lorgnant à la fois vers le satanique, la science-fiction ou le mythologique, ne prend heureusement jamais le pas sur la romance, au contraire. Son expression relève d’un certain minimalisme, fonctionnant car surprenant, et ludique lorsque la surprise n’est plus de mise.