Goules, relation père-fils, cathos intégristes, cannibales, chasseur de monstres bougon : avec sa petite poignée de dollars dans le slip kangourou, Jim Mickle propose ici sa vision (ambitieuse et tape-gueule) du road movie post-apo' saupoudrée de pandémie vampirique. Résultat ? Malgré le choix d'un absolu premier degré discutable et cet inbitable jeune tête à claque de Connor Paolo qui vient tout foutre en l'air, Stake Land est une excellente surprise. Pétri d'un maelström d'influences parfaitement digérées (de La Route, bien sûr, au western crépusculaire en passant par le jeu vidéo et Into The Wild ou... Buffy – ouais, ouais), d'une photo ludique et une galerie de stéréotypes plutôt bien balancés, ce Jim Mickle très divertissant et attachant nous fera dire que Stake Land aurait pu, sinon une sortie DTV, tenter une percée (sic) à la place – enfonçons la porte ouverte à grands coups de pieu – d'une nouvelle Guerre des Boutons. Par exemple.