Georges Lucas ne se sent plus.
Il vient de créer l'une des sagas les plus populaire de l'univers dans les années 70, et ronge son frein désespérément devant l'inanité des effets spéciaux de l'époque et la difficulté à trouver les moyens pour faire ce qu'il n'avait pas pu faire auparavant, c'est à dire un vrai début à son saga.
Il n'a malheureusement pas pu prendre le temps de peaufiner son scénario, ou alors si en ce cas c'est encore plus grave que ce que je ne pensais. Pas qu'il soit totalement nul, mais on sent bien la routine s'installer, que tente pourtant, de façon honteusement chiante et pénible, de perturber le machin orangé et qui ne ressemble à rien en FX, qui "lévite" presque sur la toile, c'est dire la réussite de la reproduction de la réalité physique de ses concepteurs.
Mais bon, les peluches Jar Jar ça doit bien se vendre, alors...
Après, ce n'est évidemment pas du Kurosawa, et j'en attendais pas autant, mais nous aurions pu attendre d'une telle saga qu'elle fasse un effort tout de même. Ce n'est pas le cas, la réalisation est d'un commun dantesque, mais c'est certes déjà mieux que Star Wars Ceppes, vous savez, celui "tourné" avec ses pieds et sous champignons par Abrams. Ce qui, au passage, montrerait, amha, une régression assez nette de nos cinéastes "modernes". Mais c'est un autre sujet.
Après ça se suit pas trop mal, même si on voit que l'histoire, plutôt simple, dépasse les auteurs (non mais torcher aussi platement la bataille de fin, l'émancipation d'esclaves etc faut le faire quand même), grâce à quelques trucs sympas (l'assaut du palais et la course de pods, ouais je sais, mon point de vue est très conformiste).
Un moment que je qualifierais de laborieux, avec quelques bons passages et surtout l'annonce de ce qui va s'annoncer comme une grosse foirade, Lucas ayant un mal fou à gérer les conflits diplomatiques, qui sont pourtant l'axe de la "prélogie".