"Nous étions comme des frères..."

Nous voici donc devant Star Wars Episode III: La Revanche Des Sith, sorti en 2005, épisode final de la Trilogie Républicaine et opus pilier de la saga.

Basé sur une ironie dramatique, car nous savons tous comment va finir Anakin Skywalker, cet opus a la lourde tâche d'achever la saga (du moins jusqu'en 2015) et de boucler la boucle. Comment s'en sort-il ? Merveilleusement bien.

Côté visuel, les effets numériques, bien que toujours trop présents (un meilleur mélange de prises de vues réelles et de fonds verts auraient à mon sens rendu le jeu des acteurs plus facile), se ressentent moins et les décors semblent mieux intégrés. La photographie et les angles de prise de vue sont magnifiques. Nous retrouvons la beauté des fresques de l'Empire Contre-Attaque, et la bataille finale vient clore la saga d'une manière si intense qu'on peut difficilement ne pas aimer le film.

Le scénario, est quant-à lui, bien abouti. Certes, la transition entre Anakin Skywalker, sauveteur des innocents et garant de la paix et de la justice dans la galaxie en Dark Vador, représentant du mal incarné, n'hésitant pas à tuer des enfants (oups spoil) n'est pas très subtile, mais c'est sans côté le jeu d'acteur de Ian McDiarmid, qui joue ici un manipulateur sur-puissant responsable du déclin de la galaxie, et campe en Dark Sidious le grand sith de cette trilogie.

Anakin est un jedi faible, arrogant, insatisfait et aveuglé par ses sentiments, et en partant de ce constat, qui en déçut certains mais qui paraît logique quand on regarde l'ancienne trilogie, nous comprenons aisément sa transition.
Il perd les pédales, il déraille, défaille, et sa puissance lui échappe. Il est aveuglé par une confusion de sentiments, entre la soif de pouvoir et de contrôle, tant pour sauver sa femme d'une mort qu'il juge imminente, tant pour sa propre satisfaction.

La dernière demie-heure du film est juste époustouflante. La chute de l'Ordre Jedi arrachera à coup sûr des larmes à toute personne ayant un brin de sensibilité, et la scène de la première respiration en casque de Vador aura laissé un grand frisson dans les salles obscures, parcouru d'un long silence solennel et interdit.

La transition entre les deux trilogies fonctionne. Certes, nous avons du mal à concevoir que l'Empire a mis 19 ans pour achever la première Etoile de la Mort alors que la seconde était déjà construite aux trois quarts quatre ans plus tard dans le Retour Du Jedi. Certes, nous avons du mal à concevoir qu'en seulement quelques scènes, les destroyers républicains ressemblent à ceux de l'ancienne trilogie, mais nous pardonnons, car l'ensemble fonctionne tellement bien.

Côté musique, le thème marquant, en dehors de "Battle Of The Heroes", est incontestablement le thème de l'exécution de l'Ordre 66, un thème suivant le déclin d'un Ordre Ancestral, balayé dans le dos par d'anciens alliés.

Au final, la Revanche Des Sith est un très bon film, qui peut se targuer de relier deux trilogies séparées de 28 ans, ce qui n'est pas un mince exploit.
Une bien belle aventure que cette hexalogie Star Wars, et je vous retrouverai dès la fin de l'année 2015 pour poursuivre cette retrospective (qui ne sera plus vraiment, "retro" pour le coup), avant la Nouvelle Trilogie qui débutera le 18 décembre 2015 avec Star Wars Episode VII: Le Réveil De La Force.

En attendant, portez-vous bien, et que la Force soit avec vous !