Dans la prélogie, la Revanche des Sith fait figure d'exception : le seul que j'aime vraiment !


Dans les deux premiers, je peine à retrouver cette magie qui m'a fait aimé la trilogie (surement inconsciemment au début): le parcours initiatique de son héros, les grandes étapes du mythe, l'utilisation des archétypes et les symboles mythologiques associés dont George était passer maître autrefois en s'appuyant sur les écrits de Joseph Campbell.
Choix artistiques et réalisation mise à part, quelques éléments sont bien présents surtout dans le 1 mais Lucas part dans une peinture plus politique de son univers où j'ai du mal à retrouver certains fondamentaux qu'il aurait pu détourné pour mieux construire le parcours initiatique de son héros vers le Mal.


Alors heureusement cet épisode 3 réintègre certains de ces codes symboliques et repose beaucoup plus sur des inspirations solides de mythes comme le Paradis Perdu de John Milton ou Faust.
Et avec une tension dramatique croissante tout du long on a quand même le droit à une vraie tragédie grecque au final !


Palpatine est charismatique à souhait dans son rôle de mentor diabolique et certaines scènes possèdent un mysticisme bienvenu comme celle de l'opéra où la recherche d'immortalité et de création de vie, (l’élixir d'Anakin, but ultime dans sa quête) se déroule devant une scène qui pourrait faire penser à la fécondation d'un ovule par des spermatozoïdes !
Une autre scène que j'adore dans les appartements : bas-relief d'une bataille sith en arrière-plan sur discours de tentation. Lucas à su faire des reflets symboliques intéressants jusqu'à la planète de lave qui renvoie à l'état d'esprit de son ange déchu aux enfers.
Et lors de la création de Vador, le montage met là aussi en parallèle trois symboliques fortes et reliées : naissance/mort/renaissance. J'étais complètement sous le choc émotionnel de cette scène chargée !


Pourtant il gâchera tout quelques secondes plus tard avec un "NOOOOOOOO !!!!" abusé. De ma vie je ne suis jamais passé à deux émotions aussi violentes et opposées en si peu de temps, accomplissant un effort digne d'un maître pour ne pas exploser d'un rire incontrôlable dans une salle bondée de fans. Merci Lucas...


Les Jedi ont aussi été désacralisé... mais involontairement pour le coup, où ils m'apparaissaient déjà à l'époque comme la description bien taquine qu'en fera Rian Johnson à travers son Luke d'épisode 8. Dans cet épisode ils recevront la monnaie de leur pièce bien méritée (recruter les Clones dans le 2, manque d'éthique ou débilité ?) et même si au final le basculement d'Anakin parait un peu facile, j'me dit qu'avec cette bande d'hypocrites qui se la pète, ça n'aide pas...


L'épisode 3 n'est pas exempt d'autres petits défauts propre à cette prélogie mais Lucas nous offre néanmoins un spectacle généreux et bien rythmé, au dessus des deux premiers qui ont quand même l’intérêt de poser la base émotionnelle à cette tragédie grand spectacle à travers l'histoire d'amour d'Anakin et Padmé (bien vu le coup du bijou à la fin).


J'aurais patienté longtemps pour voir Anakin devenir Dark Vador mais au final je ne suis pas déçu.

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le 9 août 2018

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Altharil

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