"5 ans après, la fièvre brûle toujours"


Purée, comment ne pas avoir envie de regarder le film avec cette phrase d'accroche? Et puis regarder moi cette jaquette avec un Travolta en sueur qui semble investi, concentré, déterminé.


On nous promet un film lourd lourd là et ceux qui ont été traumatisé comme moi par celui de 1977 devraient en théorie en avoir pour leur argent. La promesse est encore plus au rendez vous quand on sait que c'est le grand Sylvester Stallone à la réalisation. L'idée parait improbable pour beaucoup mais pourtant, si on compare le premier Rocky et la fièvre du Samedi Soir, les deux films font dans le drame social et on peut trouver pas mal de points communs entre le personnage de Rocky Balboa et Tony Manero. Alors au final, qui de mieux que Sylvester Stallone pour réaliser cette suite du film mythique de 1977 ?


Du drame social noir de l'original, il n'est reste quasiment rien du tout. On est plus ici dans le mélange film de danse-comédie avec un poil de romance et ceux qui voudront retrouver l'esprit et l'ambiance du premier pourront être déçu. Esthétiquement, on est en plein dans les années 80 et le long métrage est plus un long vidéo clip musical qu'autre chose : musique omniprésente et montage du film très rythmé et dynamique. Un peu comme le mythique "Flashdance" qui est sorti quelques mois avant à peine .


Bon sinon, il faut avouer honnêtement que ce n'est pas le film du siècle. On a compris qu'il est nettement moins consistent et différent de toute façon du premier mais même si on le compare à "Flahsdance" avec qui il partage nettement plus de points communs sur le fond comme sur la forme, le film de Stallone est en dessous. Au niveau du développement des personnages, c'est quand même un poil trop mince, même pour ce genre de film. Donc petite déception à ce niveau là. Mais on relativise car si on aime le genre, il est quand même difficile de ne pas passer un bon moment devant "Staying Alive".


On suit donc sans problème les aventures de Tony Manero dans ce script assez basique ou il est question d'un danseur qui rêve de devenir un grand danseur (lol) et d'un triangle amoureux. Bien entendu, l'une est adorable au possible et l'autre est une chieuse de première. Au milieu, on a Tony et elle craquent toutes pour ce personnage à la fois super cool et toujours un peu macho.


Travolta est plus charismatique que jamais avec, comme dirait Tibo Inshape, un physique énorme et sec. Le reste de la distribution est au rendez vous avec la sous estimé Cynthia Rhodes (qui aurait mérité une meilleur carrière), Finola Hughes, Steve Inwood ("Fame"). On est également content de retrouver Julie Bovasso qui jouait le rôle de la mère de Tony Manero dans le film de 1977 et enfin Frank Stallone. Et oui, non seulement le frère de Sylvester Stallone compose en partie la musique du film mais il a en plus un petit rôle. A noter aussi d’autres surprises car Ritchie Sambora (le guitariste de Bon Jovi) est là pour un petit rôle aussi et surtout, il y a Sylvester Stallone lui-même qui fait une apparition éclair dans le film .


Si le frère de Sly s'en sort pas mal à la musique, on est forcément content de retrouver aussi les Bee Gees pour la Soundtrack où les frères Gibbs signent cinq nouveaux morceaux. C'est sûr qu'elle n'est pas du même calibre que celle de 1977 (comment l'égaler ?) mais elle fait vraiment le café. Si vous aimez les Bee Gees et la musique de cette époque (Rock FM, RnB, New Wave) , je pense que vous allez vous régaler.


Vous chercher un bon divertissement bien fun et galvanisant, avec du bon son, de la danse et une poignée de dialogues amusant et cheesy? il n y a alors aucune raison j’en suis sûr de ne pas apprécier ce film sans prise de tête et sans aucune baisse de rythme.

jan-gers
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le 12 oct. 2025

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