L'apreté de l'île de Stromboli -aridité, volcan, archaïsme des iliens- et de la mise en scène brute en noir et blanc et naturaliste de Rossellini font une impression forte, presque documentaire.
Karen ne ne peut s'intégrer sur cette terre aux éléments si violents, son mariage désastreux avec le pêcheur est sans espoir. On ressent bien son isolement, sa solitude, mais elle commet aussi des erreurs, en épousant ce pêcheur qu'elle ne connaît pas, en tentant de séduire le prêtre sous prétexte d'aide, en séduisant aussi le gardien de phare.
Trois scènes remarquables, celle de la pêche ancestrale au thon au réalisme quasi documentaire, celle de la fuite des habitants de l'île en bateau lors d'un réveil violent du volcan et enfin la longue scène de fuite de Karen vers le sommet du volcan, mélange de désespoir et d'espoir, imploration de Dieu.
Terre hostile, forces païennes et ultime recours au divin.